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Vers une coalition au Kosovo


Albin Kurti va devoir trouver un partenaire pour gouverner. 

Pourtant favori, le Premier ministre Albin Kurti n’a pas remporté la majorité absolue aux élections législatives de dimanche.

Le parti du Premier ministre social-démocrate sortant du Kosovo est en passe hier de remporter les élections législatives mais avec 41 % des voix, selon un décompte officiel presque achevé, Albin Kurti est loin de la majorité absolue et devra se trouver des alliés. Selon les résultats publiés par la Commission électorale du Kosovo sur 93 % des bulletins dépouillés, Vetevendosje (Autodétermination) devance le Parti démocratique du Kosovo (PDK, droite) qui remporte 22,46 % des voix, et la Ligue démocratique du Kosovo (LDK, centre droit) à 17,66 %.

Malgré ce qui s’annonce comme une majorité relative, Kurti, 49 ans, a revendiqué dans la nuit la victoire lors d’un point de presse et indiqué qu’il prévoyait de former un gouvernement. «Sans aucune hésitation, nous formerons un gouvernement» et «félicitations pour notre victoire», a-t-il lancé à ses partisans. Reste à savoir quelle coalition sera possible.

«Toutes sortes de combinaisons sont possibles», avance Mazllum Baraliu, professeur spécialiste du système électoral : «un gouvernement minoritaire, où Vetevendosje formera une coalition avec deux (petits) partis qui étaient sur la liste VV pendant la campagne (…) les partis d’opposition peuvent également être combinés avec des groupes minoritaires pour former un gouvernement minoritaire». Mais aucune de ces coalitions ne serait stable, prévient Baraliu. Le rôle de Vjosa Osmani, la Présidente du Kosovo, sera alors déterminant, car «elle peut autoriser le deuxième plus grand parti à former un gouvernement». Et si cela échoue, alors «de nouvelles élections seront inévitablement organisées».

Sur les 20 sièges réservés aux minorités, la Srpska Lista (Liste serbe) a affirmé avoir remporté les 10 dédiés à la minorité serbe. Dix sièges qui, s’ils sont confirmés, pourraient les placer en position de faiseur de roi au sein d’un Parlement qu’ils ont fréquemment boycotté.

Lors de la dernière législature, les députés serbes ont d’ailleurs arrêté de siéger dès 2022, dans la foulée d’un mouvement de boycott plus général des institutions kosovares par la minorité serbe.

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