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Vente restreinte du paracétamol en France à partir de mercredi


En cas de douleur et/ou de fièvre, notamment dans "le contexte de COVID-19", l'utilisation du paracétamol doit être privilégiée en respectant les règles de bon usage. (Photo / AFP)

La vente de paracétamol, médicament recommandé pour combattre les symptômes dus au coronavirus, sera restreinte en pharmacie et suspendue sur internet à partir de mercredi, a annoncé mardi l’Agence du médicament (ANSM).

La vente se limitera à une boîte par personne sans symptôme ou deux boîtes en cas de fièvre ou douleurs, ajoute l’agence qui s’inquiète des risques de « stockage inutile » au détriment de ceux qui en ont besoin.

Ces mesures s’appliquent aux boîtes de 500 mg et de 1.000 mg.

En cas de douleur et/ou de fièvre, notamment dans « le contexte de COVID-19 », l’utilisation du paracétamol doit être privilégiée en respectant les règles de bon usage, rappelle l’agence sanitaire. « Utilisé à bon escient, le paracétamol est un médicament sûr et efficace », souligne-t-elle.

Le groupe français Sanofi, producteur de doliprane, a indiqué avoir constaté « effectivement une augmentation de la demande de paracétamol ». « Nous sommes tous responsables et chacun doit avoir un comportement raisonné dans l’achat de ses médicaments, en se limitant à la quantité dont on a effectivement besoin », a souligné le groupe.

« Les pharmacies sont ouvertes, il n’y a pas de pénurie sur ces médicaments, il faut prendre ce dont on a besoin et ne pas aller plus loin », a insisté Frédéric Collet, le président du Leem (Les entreprises du médicament), appelant à la responsabilité des usagers, tout en notant qu’il n’y a pas de pénurie à ce stade de médicaments.

L’agence sanitaire rappelle par ailleurs sa mise en garde contre « les anti-inflammatoires – dont l’ibuprofène – (qui) peuvent masquer une infection et potentiellement avoir un effet aggravant dans certaines situations ».

Elle recommande cependant aux patients traités par anti-inflammatoires ou par corticoïdes, de ne pas arrêter leur traitement et de ne pas hésiter à se rapprocher de leur médecin pour les interroger sur la conduite à tenir.

En automédication, la dose de 3 g de paracétamol par jour ne doit pas être dépassée.

Ce qui implique de vérifier la présence de paracétamol dans les autres médicaments utilisés pour combattre les douleurs, fièvre, allergies, symptômes du rhume ou état grippal afin de ne pas dépasser la dose quotidienne.

En cas de surdosage, le paracétamol peut entraîner des lésions graves du foie, même irréversibles dans certains cas : la mauvaise utilisation du paracétamol est la première cause de greffe hépatique d’origine médicamenteuse en France.

L’agence recommande donc, en l’absence d’ordonnance, de prendre « la dose la plus faible (500 mg), le moins longtemps possible » et de « respecter la dose maximale par prise », à savoir un gramme. L’intervalle minimum entre les prises doit être de 4 à 6 heures minimum et la durée maximale de traitement recommandée de trois jours (en cas de fièvre) à cinq en cas de douleurs.

LQ / AFP