Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a affirmé mardi que l' »escarmouche putschiste » de soldats qui ont fait défection pour rallier l’opposant Juan Guaido avait été mise en échec, tout en annonçant des « poursuites pénales » contre les responsables.
Dans une allocution à la radio et à la télévision d’un peu moins d’une heure – sa première apparition publique depuis les échauffourées qui ont marqué la journée – Nicolas Maduro a félicité les Forces armées pour avoir « mis en échec le petit groupe qui comptait répandre la violence à travers cette escarmouche putschiste ».
Selon lui, cinq soldats et trois policiers ont été blessés par balle lors des heurts avec des manifestants pro-Guaido, survenus après que ce dernier a revendiqué le soutien d’un groupe de « militaires courageux ».
Pour le gouvernement vénézuélien, ce soulèvement est une « tentative de coup d’État ».
« Ceci ne saurait rester impuni, j’ai parlé au procureur général. J’ai désigné trois procureurs (…) qui sont en train d’interroger toutes les personnes impliquées », a déclaré Nicolas Maduro, flanqué du ministre de la Défense, le général Vladimir Padrino, et de plusieurs responsables civils et militaires.
Les procureurs « lancent des poursuites pénales pour les graves délits commis contre la Constitution, l’État de droit et le droit à la paix », a-t-il poursuivi.
Nicolas Maduro dément les propos de Mike Pompeo
Selon le chef d’État, qui revendique l’héritage politique du défunt président Hugo Chavez (1999-2003), les soldats factieux entendaient provoquer une « tragédie », avec « 50, 100 ou même 200 morts ».
« Toutes les bases militaires étaient en alerte, loyales à la révolution, au commandant en chef et à la Constitution », a-t-il affirmé.
Nicolas Maduro a en outre démenti les propos du secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, qui a affirmé qu’il comptait fuir le Venezuela pour se rendre à Cuba.
« Mike Pompeo a dit que (..) Maduro disposait d’un avion prêt à l’emmener à Cuba et que les Russes l’en ont sorti et qu’ils lui ont interdit de quitter le pays. Monsieur Pompeo, je vous en prie, quel manque de sérieux », a raillé Nicolas Maduro.
AFP