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Vatican : l’Eglise organise une journée internationale contre la traite des êtres humains


L’Eglise catholique, sous l’impulsion du pape François, organise dimanche sa première journée internationale de réflexion et de prière contre les trafics d’êtres humains, en augmentation en particulier pour les très jeunes filles, a annoncé mardi le Vatican.

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Une journée impulsé par le pape François lui même. (Photo : AFP)

Selon des chiffres de l’ONU, 21 millions de personnes, en majorité jeunes, sont victimes de différentes formes de traite: exploitation sexuelle, travail et mendicité forcés, prélèvements illégaux d’organes, servitude domestique, mariages forcés, adoptions illégales… « Cette situation générale de violence et d’injustice affecte tant de personnes qui n’ont pas de voix et sont simplement des esclaves », ont résumé les Unions internationales des religieux et religieuses (UISG et USG), organisatrices de la Journée.

Les 1,2 milliard de catholiques sont appelés à s’associer à cette journée à l’occasion de la fête de Joséphine Bakhita, ancienne esclave soudanaise devenue religieuse puis canonisée en 2000. La lutte contre l’esclavage moderne est une priorité du pape argentin. Il a retenu ce thème pour son message international pour la paix de 2015, estimant que la violence et la guerre naissent aussi de ces trafics.

> Des milliers de religieuses engagées dans le monde

L’année dernière, il avait réuni au Vatican des responsables de différentes religions pour renforcer leur coopération sur le sujet et avait favorisé la tenue d’un symposium entre responsables de l’Eglise et de la police, avec le soutien d’Interpol. Dans le monde entier, des milliers de religieuses s’engagent contre différentes formes de traite, en particulier pour sortir les filles et les jeunes femmes de la prostitution, en leur ouvrant des centres d’accueil et de réhabilitation.

Lors de la présentation de la journée internationale, Soeur Gabriella Bottani, coordinatrice du réseau catholique contre la prostitution Talitha Kum, a témoigné de son travail dans l’accueil des immigrées clandestines débarquant en Sicile. « Les filles dans la rue ont augmenté et sont toujours plus jeunes. Elles ne demandent pas d’aide, elles vivent dans la peur et la honte en silence, un silence assourdissant », a-t-elle dénoncé.

« Nous devons rendre les jeunes conscients des dangers de groupes qui les attirent en leur faisant croire qu’ils trouveront le travail et la richesse », a observé Soeur Carmen Sammut, présidente de l’Union internationale des supérieures d’ordres religieux féminins (UISG).

AFP