Le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton a expliqué dimanche que le contrat européen de vaccins avec le groupe pharmaceutique AstraZeneca pourrait ne pas être renouvelé en raison des retards de livraison accumulés depuis le début de l’année.
« On est pragmatique. Ma priorité en tant que responsable des vaccins, c’est que ceux avec lesquels nous contractualisons livrent exactement en temps et en heure, voire plus », a-t-il dit lors d’un entretien sur la chaîne BFMTV.
« On avait commandé 120 millions de doses pour le premier trimestre et 180 millions pour le deuxième trimestre. Il se trouve qu’au premier trimestre, ils (AstraZeneca, NDLR) n’en ont livré que 30 millions, ce qui a créé des problèmes que tout le monde a vus » et « ils n’en livrent que 70 millions au second trimestre », a-t-il expliqué, laissant entendre que le contrat, qui « se termine le 30 juin », pourrait ne pas être renouvelé.
Pfizer-BionNTech, « un partenaire fiable »
« Rien n’est définitif, on continuera à discuter », a cependant nuancé Thierry Breton. « Ce n’est pas pour une raison épidémiologique ou médicale. Quand on regarde les données, les bénéfices du vaccin AstraZeneca l’emportent de façon massive par rapport à la maladie », a-t-il ajouté.
La ministre française de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher avait avancé vendredi qu’il était probable que l’Union européenne ne renouvelle pas ses contrats avec le groupe suédo-britannique en 2022, après que le Danemark est devenu mercredi le premier pays européen à annoncer l’abandon de ce vaccin. Le Danemark avait justifié son choix par les effets secondaires « rares » mais « graves » de ce vaccin malgré les feux verts du régulateur européen et de l’OMS.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a fait valoir cette semaine que Pfizer-BioNTech s’était « révélé un partenaire fiable, qui avait honoré ses engagements et se montrait réactif face à nos besoins ».
LQ/AFP