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Vaccins : la France réduit l’écart entre deux injections à trois semaines


L'objectif est d' "aller le plus vite possible dans les primo-injections" et de "ne pas freiner l'accès à la première dose à cause des vacances", expliquent les services du ministre Olivier Véran. (photo AFP)

Pour accroître les prises de rendez-vous et accélérer la vaccination, le ministère de la Santé a annoncé mardi avoir décidé de rendre de nouveau possible un délai de seulement trois semaines entre deux injections de sérum à ARN messager.

« Nous mettons en place une souplesse pour l’écart entre deux doses d’ARN messager », a-t-on indiqué au ministère lors d’un point-presse hebdomadaire. Les délais avaient été élargis récemment d’un minimum de 35 à 49 jours, et l’écart va être « encore réduit dans la limite des 21 jours » prévus par les recommandations des laboratoires qui produisent ces vaccins.

L’objectif est d’ « aller le plus vite possible dans les primo-injections » et de « ne pas freiner l’accès à la première dose à cause des vacances ». Le ministère veut accélérer aussi le mouvement sur les deuxièmes injections pour « protéger le mieux possible » des variants comme le Delta (dit indien).

Pour ce qui est des lieux de vacances, se faire vacciner sur place ne « pourra pas être la règle » mais il pourra y avoir « des exceptions » et un « filet de sécurité » sera organisé dans ce sens.

Livraisons : de quoi tenir tout l’été

Le ministère n’a pas donné d’objectifs pour le nombre de vaccinés, soulignant vouloir aller « le plus loin possible » et parvenir, par exemple à au moins 90% de vaccinés chez les plus âgés (contre un taux un peu supérieur à 80% de primo-vaccinés actuellement pour les plus de 75 ans) puisque leur taux d’adhésion vaccinale est de plus de 90%.

Interrogé à l’Assemblée nationale, le ministre de la Santé Olivier Véran a souligné la forte hausse des intentions vaccinales. « En janvier, on avait seulement 50% des Français qui avaient l’intention de se faire vacciner, avec des craintes portant surtout sur les vaccins à ARN messager, le Pfizer au premier chef », a-t-il dit. Aujourd’hui, on a « 80% des Français qui veulent se faire vacciner, ce qui fait de la France l’un des pays au top dans les classements et les vaccins à ARN messager, notamment Pfizer, ont levé toutes les craintes », a-t-il ajouté.

Selon le ministère de l’Économie, un total de 23 millions de doses de vaccins, essentiellement Pfizer et Moderna, seront livrées en juin, puis la même quantité en juillet et « au moins autant en août ».

LQ/AFP