Une mère infanticide belge, qui purge une peine de réclusion à perpétuité pour avoir égorgé ses cinq enfants, a été déboutée mardi par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) devant laquelle elle contestait sa condamnation, la jugeant « pas suffisamment motivée ».
Geneviève Lhermitte, condamnée fin 2008 à Nivelles (sud du pays), avait saisi la CEDH car elle estimait que la procédure belge à son encontre avait été inéquitable : elle contestait le fait que le jury de la cour d’assises n’avait pas motivé le verdict la concernant, et notamment le rejet des expertises psychiatriques ayant conclu à un déséquilibre mental au moment des faits.
Les juges européens lui ont donné tort, en estimant que dans cette affaire il fallait également tenir compte de la décision de la Cour de cassation belge, postérieure à la condamnation, et par laquelle la haute juridiction avait justement « motivé la raison » ayant conduit la cour d’assises à écarter l’irresponsabilité pénale de l’accusée. C’est la « lecture combinée » de ces deux arrêts qui permet à la requérante de « connaître les raisons » de sa condamnation, a souligné la CEDH.
Geneviève Lhermitte avait été condamnée pour avoir égorgé son fils et ses quatre filles, âgés de 3 à 14 ans, avant de tenter de se suicider en se poignardant, à son domicile de Nivelles le 28 février 2007, en l’absence de son mari parti en voyage.
Le Quotidien/AFP