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Une centaine de personnalités réclame la libération du hacker Rui Pinto


Une conférence de presse, le 14 février dernier en Angola, autour des avocats du hacker portugais. (archives AFP)

L’ex-tennisman français Yannick Noah figure parmi une centaine de personnalités ayant lancé jeudi un appel à la libération du hacker portugais Rui Pinto, source des révélations des « Football Leaks » et des « Luanda Leaks », détenu par son pays depuis un an pour tentative d’extorsion.

En raison de la nature des faits qui lui sont reprochés, la détention provisoire du pirate informatique de 31 ans « est inédite au Portugal et doit être perçue comme une punition anticipée », affirme un texte signé par une centaine de personnalités internationales et portugaises, transmis par l’ex-députée européenne Ana Gomes.

Aux côtés de Yannick Noah figurent d’autres personnalités françaises comme le cinéaste Mathieu Kassovitz, le lanceur d’alerte Antoine Deltour (LuxLeaks) ou la magistrate Eva Joly. Plusieurs eurodéputés, dont la socialiste française Sylvie Guillaume, et deux anciens ministres portugais ont également signé l’appel en soutien au hacker qui avait commencé à coopérer avec les autorités de plusieurs pays européens quand il a été arrêté en Hongrie, où il vivait, puis extradé vers le Portugal.

« La détention de Rui Pinto est d’autant plus choquante qu’elle contraste avec la liberté et l’impunité de ceux qui pratiquent les graves crimes qu’il a dénoncé », poursuit le texte. Les révélations des « Football Leaks » ont déjà conduit à l’ouverture de procédures judiciaires en France, en Espagne, en Belgique et en Suisse, et restent à ce jour la plus importante fuite d’informations sur les coulisses du ballon rond.

Sur la base d’informations obtenues auprès de ces pays, la justice portugaise a lancé mercredi un vaste coup de filet contre les principaux clubs du pays et le super-agent Jorge Mendes, avec des dizaines de perquisitions et de mises en examen en raison de soupçons de fraude fiscale lors de transferts de joueurs.

En janvier dernier, Rui Pinto a revendiqué être également à l’origine des « Luanda Leaks », une fuite de 715 000 documents compromettants pour la milliardaire angolaise Isabel dos Santos, fille de l’ancien président José Eduardo dos Santos.

LQ/AFP