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Une attaque fait un mort et 9 blessés après l’arrivée de Joe Biden à Tel-Aviv


Le vice-président américain Joe Biden avait rencontré Moshe Yaalon, le ministre de la défense israélien, avant que l’attaque n'ait eu lieu. (Photo AFP)

Alors qu’un climat d’insécurité règne à Jérusalem, des attaques sont survenues, mardi à Tel-Aviv, lors de la visite du vice-président américain Joe Biden. On compte un mort et neuf blessés.

Une personne a été tuée et neuf blessées mardi dans des attaques au couteau commises par un seul homme à Tel-Aviv à une quinzaine de minutes de l’endroit où le vice-président américain Joe Biden était reçu par l’ancien président israélien Shimon Peres, ont indiqué la police et les secours israéliens. L’auteur de ces attaques, sur lequel aucune information n’a été fournie dans un premier temps, a été abattu par des tirs des forces israéliennes, a dit la police. Plusieurs des personnes poignardées sont gravement atteintes, ont dit les secours.

Le vice-président américain Joe Biden était arrivé mardi en Israël sur fond de relations délicates entre le gouvernement local et la Maison Blanche après que Benjamin Netanyahou a décliné une rencontre avec Barack Obama mi-mars à Washington. M. Biden est arrivé avec sa femme Jill des Emirats arabes unis et accueilli à l’aéroport de Tel-Aviv par le ministre de la Défense, Moshe Yaalon. Il ne s’est pas exprimé sur la controverse qui accompagne, à nouveau, l’une de ses visites en Israël.

La Maison Blanche a rapporté lundi que le Premier ministre israélien avait décliné une offre d’entretien avec le président américain le 18 mars. Elle s’est dite « surprise », dissimulant à peine son exaspération. C’est pourtant le gouvernement israélien qui avait demandé cette entrevue, a-t-elle souligné. Pour ajouter à son irritation, elle a d’abord appris par la presse que M. Netanyahou renonçait au voyage prévu depuis longtemps.

Des tensions avec les Américains depuis 2010

Les quotidiens Haaretz et Yedioth Ahronoth liaient quant à eux l’incident aux discussions en cours sur le renouvellement de l’aide militaire américaine à Israël. M. Obama aurait profité d’entretiens avec M. Netanyahu « pour essayer de le convaincre de signer un accord, pour ne pas rester comme un pingre quand il y va de la sécurité d’Israël. Netanyahou préfère, pour sa part, faire affaire avec le prochain président », écrivait le Yedioth.

Cet à-coup n’est qu’un de plus dans les relations américano-israéliennes depuis bientôt huit ans. La venue de M. Biden, en mars 2010, avait coïncidé avec l’annonce par Israël de la construction de 1 600 logements dans un quartier de colonisation à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville occupée et annexée par Israël. Washington réprouve la poursuite de la colonisation, qu’elle comme un obstacle majeur à la paix avec les Palestiniens.

M. Biden avait vivement réagi contre le timing et la teneur de l’annonce. Depuis le pic de tensions de 2015 sur la question iranienne, Israël et les États-Unis se sont employés à affirmer la vigueur des liens stratégiques. La visite de M. Biden doit toucher aux nombreux intérêts communs: situation en Syrie, voisin d’Israël, influence iranienne dans la région, menaces jihadistes etc. Un autre sujet majeur menace cependant d’ébrécher la relation: le conflit israélo-palestinien.

Le soutien historique Israël remis en cause

Les perspectives de règlement semblent totalement bouchées alors qu’une nouvelle vague de violences israélo-palestiniennes en cours depuis cinq mois s’est poursuivie mardi avec au moins deux attaques palestiniennes contre les forces israéliennes.

Le vice-président américain rencontrera mercredi matin M. Netanyahou à Jérusalem et le président palestinien Mahmoud Abbas dans la soirée à Ramallah, en Cisjordanie. M. Biden « ne présentera aucune nouvelle initiative majeure », dit l’administration. Pour Ahmed Majdalani, membre de la direction palestinienne, il ne faut s’attendre à « rien de cette visite » car M. Biden ne vient que pour parler de Syrie avec les Israéliens et « ne nous rencontre que pour la forme ».

Cependant, les Israéliens s’inquiètent que Washington, frustré par l’absence de progrès en plus de sept ans, ne rompe dans les derniers mois de l’administration Obama le soutien historique apporté à Israël au sein des instances internationales comme le Conseil de sécurité de l’ONU. Washington avait prévenu Israël en 2015 qu’il réévaluerait son attitude.

Le Wall Street Journal rapportait mardi que la Maison Blanche pourrait, dans ses ultimes mois, soutenir une résolution appelant Israéliens et Palestiniens au compromis. Le dernier coup de collier américain pourrait aussi se traduire par un discours de M. Obama énonçant les paramètres de résolution du conflit, ou par une déclaration du Quartette États-Unis-ONU-Union européenne-Russie, dit le journal

Le Quotidien/AFP

Un commentaire

  1. Bernard Gottleib

    Je vous cite: <>. Vous est-il tellement difficile de dire que ces attaques contre des civils (dont un touriste américain assassiné, un touriste russe et sa femme enceinte grièvement blessés) ont été commises par un terroriste palestinien?