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Un vaccin à ARN messager contre le cancer


La technologie est celle utilisée pour les vaccins anticovid. (Photo : afp)

Les laboratoires américains Moderna et Merck ont annoncé mercredi avoir noué un accord pour développer et commercialiser ensemble un vaccin à ARN messager actuellement testé en combinaison avec un anticancéreux pour les patients à risque élevé de cancer de la peau.

Selon les termes de leur accord, Merck va maintenant payer 250 millions de dollars à Moderna pour exercer une option convenue au début de leur partenariat et passer aux prochaines étapes vers la mise sur le marché du produit. Les deux entreprises partageront les coûts et les bénéfices potentiels.

Après plusieurs années de recherches sans commercialiser de produits, Moderna a fait une irruption fracassante sur le marché pharmaceutique en étant l’un des premiers, avec Pfizer-BioNTech, à proposer un vaccin contre le Covid-19 utilisant la technologie de l’ARN messager. Le laboratoire estime que cette technique, qui permet de commander aux cellules humaines de fabriquer des protéines présentes dans le virus afin d’habituer le système immunitaire à le reconnaître et à le neutraliser, peut aussi être utilisée pour des traitements contre la grippe, le VIH, les maladies auto-immunes et cardiovasculaires et les cancers.

Des vaccins en prévention

Merck, de son côté, bénéficie largement de son médicament anticancéreux Keytruda, qui représente environ un tiers de son chiffre d’affaires. Les résultats de l’essai de phase 2, qui teste actuellement un vaccin à ARN messager pris parallèlement au Keytruda chez des patients à risque élevé de mélanome, sont attendus d’ici la fin de l’année.

Il existe déjà quelques vaccins en prévention (comme celui contre le papillomavirus) ou en traitement de cancers. Mais plusieurs essais cliniques sont en cours pour le traitement d’une gamme plus large de cancers.