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Un tiers de l’équipe d’Elon Musk démissionne


La présence informelle d’Elon Musk dans le gouvernement américain inquiète une partie de l’opinion. (photo AFP)

Ils devaient aider le milliardaire à sabrer dans les dépenses publiques. Ils ont préféré s’en aller de peur de fragiliser l’État.

«Nous n’utiliserons pas nos compétences techniques pour fragiliser» l’appareil d’État : une vingtaine de fonctionnaires américains intégrés aux effectifs pilotés par Elon Musk, missionnés pour sabrer dans les dépenses publiques et l’administration fédérale, ont présenté leur démission collective mardi dans un courrier adressé à la Maison-Blanche.

Leur départ groupé représente une réduction de près d’un tiers du personnel du Doge, la désormais fameuse commission pour l’efficacité gouvernementale supervisée par le multimilliardaire devenu inséparable de Donald Trump, à laquelle le président républicain a donné corps dès le jour de son investiture, le 20 janvier.

Une offensive brutale contre l’administration fédérale

«Nous avons juré de servir le peuple américain et de respecter notre serment au fil des administrations au pouvoir. Néanmoins il est devenu évident que nous ne pouvons plus honorer ces engagements», écrivent 21 fonctionnaires fédéraux dans une lettre adressée à la directrice de cabinet de la Maison-Blanche, Susie Wiles. «Nous n’utiliserons pas nos compétences techniques pour fragiliser les systèmes informatiques gouvernementaux cruciaux, compromettre les données sensibles des Américains, ou démanteler des services publics essentiels», martèlent-ils.

Avant le retour au pouvoir de Donald Trump, ces agents démissionnaires travaillaient pour un département préexistant de l’administration fédérale, le United States Digital Service (USDS), chargé depuis 2014 de l’amélioration des services numériques gouvernementaux. Mais leur service a été absorbé par le Doge, constitué par ailleurs d’un groupe de fidèles d’Elon Musk.

Depuis, les employés de l’USDS se voient associés à l’offensive brutale contre l’administration fédérale présentée comme antibureaucratique et destinée à économiser l’argent du contribuable américain. Une mission supervisée par l’homme le plus riche du monde – même s’il n’en est pas formellement l’administrateur. Les médias américains rapportent mardi soir qu’il s’agit d’Amy Gleason.

Preuve de son rôle déterminant, si Elon Musk n’a «que» le statut d’«employé spécial du gouvernement» et pas de portefeuille formel, il a assisté au premier conseil des ministres du nouveau pouvoir mardi.

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