Un séisme de magnitude 6,3 a frappé le centre du Japon vendredi, selon l’agence météorologique nationale, sans qu’aucune victime ne soit signalée dans l’immédiat.
Le tremblement de terre s’est produit à 14 h 42 (7 h 42 heure luxembourgeoise) à une profondeur de 10 kilomètres, selon la même source, qui n’a pas émis d’alerte au tsunami. Le séisme a atteint le niveau 6 sur l’échelle japonaise Shindo, qui va jusqu’à 7, dans la ville de Suzu, à Ishikawa, ce qui signifie qu’il pourrait entraîner d’importants glissements de terrain.
L’Institut de géophysique américain US Geological Survey (USGC) a estimé sa magnitude à 6,2 et l’a situé légèrement au large de la côte, tandis que l’agence japonaise a placé l’épicentre sur la terre ferme. Aucun décès ni dégât n’a été signalé dans un premier temps. Le trafic des trains à grande vitesse a été interrompu entre Nagano et Kanazawa, un site touristique populaire, selon Japan Railway.
Ce vendredi est férié au Japon, qui célèbre la « Golden week » qui comprend quatre jours chômés. La population profite habituellement de cette période pour voyager ou pour retourner dans leur famille.
La ville de Suzu, où s’est produit ce tremblement de terre, se situe sur la péninsule de Noto. En 2007, un séisme d’une magnitude de 6,9 y avait frappé un village de pêcheurs, faisant des centaines de blessés et endommageant plus de 200 bâtiments. Le porte-parole du gouvernement, Hirokazu Matsuno, a déclaré aux journalistes à Tokyo qu’aucune anomalie n’avait été détectée dans les centrales nucléaires de Shiga et de Kashiwazaki-Kariwa, situées dans la zone touchée.
Fréquentes secousses
Les tremblements de terre sont fréquents au Japon, qui se trouve sur la « ceinture de feu » du Pacifique, une zone de forte activité sismique qui s’étend à travers l’Asie du Sud-Est et le bassin Pacifique.
L’archipel a de strictes normes de construction pour que ses bâtiments soient capables de résister à de fortes secousses. Des exercices d’urgence pour se préparer à une secousse majeure sont régulièrement organisés.
Le pays reste hanté par le souvenir du séisme de magnitude 9,0 du 11 mars 2011, au large des côtes nord-est du Japon. La terrible secousse avait entraîné un tsunami qui a été la principale cause du lourd bilan humain de près de 18.500 morts ou disparus.
L’accident nucléaire qui a suivi à la centrale de Fukushima Daiichi, envahie par les flots, où les cœurs de trois des six réacteurs sont entrés en fusion, a obligé des dizaines de milliers de personnes à évacuer et a rendu des localités entières inhabitables pendant plusieurs années. En mars l’an dernier, un séisme de magnitude 7,4 avait secoué le nord-est du Japon, faisant trois morts.