Un humoriste de Radio France licencié pour avoir répété des propos controversés sur Netanyahu

Un humoriste du média public Radio France, Guillaume Meurice, licencié pour des propos polémiques réitérés sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a dénoncé mercredi dans cette décision une « victoire idéologique » de l' »extrême droite ».

« On en rirait volontiers si l’histoire s’arrêtait à mon cas personnel. Mais le projet est global », écrit l’humoriste au positionnement très à gauche dans une « lettre à France Inter », son ancienne radio, postée sur X au lendemain de son licenciement pour « faute grave ».

« Les +libéraux+ sont en train de livrer le pays clés en main à l’extrême droite, lui offrant, ce jour, une énième victoire idéologique », poursuit-il, alors que le Rassemblement national est en position de force pour les législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.

Le président Emmanuel Macron a provoqué la tenue de ce scrutin en décidant dimanche de dissoudre l’Assemblée nationale après la débâcle du camp présidentiel aux européennes, remportées haut la main par le RN d’extrême droite.

Figure de l’émission satirique « Le grand dimanche soir », l’humoriste a répété fin avril ses propos polémiques sur M. Netanyahu tenus une première fois fin octobre.

Il l’avait comparé à une « sorte de nazi mais sans prépuce », ce qui avait déclenché des accusations d’antisémitisme et une plainte, finalement classée sans suite. Cela avait aussi valu à Radio France une mise en garde de l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel.

Dans un mail aux salariés, la présidente de Radio France, Sibyle Veil, a fait valoir que le chroniqueur n’avait « pas laissé d’autre choix » à son employeur que de le congédier.

« En réitérant finalement ses propos à l’antenne en avril, Guillaume Meurice a ignoré l’avertissement qu’il avait reçu, la mise en garde de l’Arcom et détourné la décision du procureur » de classer la plainte sans suite, a-t-elle argumenté. Plusieurs chroniqueurs de l’émission ont annoncé leur départ en solidarité avec Guillaume Meurice,