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Un contrat qui pose question


L’armée nigériane est accusée de graves violations des droits humains.  (photo AFP)

Les ONG critiquent un contrat d’armement entre les États-Unis et le Nigeria alors que l’armée nigériane est accusée de tuer de nombreux civils lors d’opérations de sécurisation.

Plusieurs organisations de défense des droits humains critiquent un récent contrat de vente d’armes de plusieurs centaines de millions de dollars entre les États-Unis et le Nigeria, dont l’armée est régulièrement accusée de tuer des civils en toute impunité.

La semaine dernière, Washington a approuvé une vente d’armes au Nigeria d’une valeur de 346 millions de dollars (environ 298 millions d’euros), comprenant bombes, roquettes et munitions, afin que le pays le plus peuplé d’Afrique renforce ses opérations contre les groupes jihadistes dans le nord-est du pays, les bandes armées dans le nord-ouest et le centre et les séparatistes dans le sud-est.

La situation sécuritaire au Nigeria est critique et les civils se retrouvent souvent pris entre deux feux.

En mai dernier, l’armée de l’air nigériane a bombardé un groupe d’autodéfense local dans l’État de Zamfara (nord-ouest), les confondant avec des gangs criminels, selon des habitants. L’armée a rétorqué que ces frappes visaient des «terroristes». Le rapport annuel sur les droits humains au Nigeria, publié par le département d’État américain la semaine dernière, fait état de frappes aériennes causant la mort de civils et d’actes de torture commis par l’armée.

À l’annonce de ce contrat de vente, les autorités américaines ont été «visiblement silencieuses sur le bilan des graves violations des droits humains imputées à l’armée nigériane, ainsi que sur les mesures, le cas échéant, qui seront mises en place», a déclaré dans un communiqué Anietie Ewang, chercheuse pour l’ONG Human Rights Watch. Des centaines de civils ont été tués dans des frappes aériennes au Nigeria ces dernières années, incidents parfois contestés par les autorités.

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