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Un ancien maire de Rome condamné pour corruption


Gianni Alemanno (à g.) a été ministre dans deux gouvernements de Silvio Berlusconi. (photo AFP)

Gianni Alemanno, maire de Rome (droite) de 2008 à 2013, a été condamné lundi à six ans de prison pour corruption, dans le cadre du scandale « Mafia Capitale » sur l’infiltration mafieuse dans l’administration de la capitale italienne.

« Je suis innocent, je l’ai toujours dit et je le répéterai devant les juges en appel. Nous présenterons certainement un recours dès que nous aurons lu les attendus du jugement » de première instance, a réagi devant la presse Gianni Alemanno.

Ce procès fait suite au scandale « Mafia capitale », qui avait choqué l’opinion publique italienne en 2015. L’enquête avait mis au jour un vaste réseau, impliquant 46 personnes, des criminels mais aussi des entrepreneurs et hommes politiques, ayant gangrené la municipalité de Rome.

Le chef de ce réseau était Massimo Carminati, un ex-militant d’extrême droite déjà condamné pour appartenance à un groupe criminel de la capitale dans les années 1980. Selon l’accusation, son bras droit était Salvatore Buzzi, le patron d’une coopérative sociale travaillant pour la municipalité de Rome, médiateur entre le monde politique et celui plus obscur géré par Massimo Carminati. Dans un procès à part, ces deux hommes ont été déjà condamnés en appel, en septembre 2018, à 14 ans et demi de réclusion pour Massimo Carminati, et 18 ans et 4 mois pour Salvatore Buzzi.

Soupçonné d’avoir reçu 125000 euros

Gianni Alemanno est soupçonné d’avoir reçu 125000 euros de Salvatore Buzzi : 75000 pour des rencontres électorales, 40000 pour sa fondation Italie nouvelle (un groupe de réflexion), et 10000 euros versés en espèces par un intermédiaire, selon le parquet. L’ancien maire est accusé d’avoir favorisé en échange la nomination d’un proche de Salvatore Buzzi à un poste de direction d’une société communale et d’avoir débloqué le paiement de sommes dues aux coopératives de Salvatore Buzzi par une autre société détenue par la municipalité.

AFP