L’Ukraine et les rebelles prorusses de l’Est séparatiste ont signé des accords pour commencer le retrait d’armes lourdes de la ligne de front.
Selon les accords Minsk 2, les deux parties doivent retirer « toutes les armes lourdes » afin d’établir une zone tampon. (Photos : AFP)
« Les documents ont été signés pour commencer le retrait d’armes lourdes sur toute la ligne de front », a déclaré le général Olexandre Rozmaznine. Si pour certains médias, le retrait des troupes pourrait commencer dès dimanche, Olexandre Rozmaznine a estimé qu’il était trop tôt pour en parler.
Les « présidents » de la République autoproclamée de Donetsk Aleksandre Zakhartchenko et celle de Lougansk Igor Plotnitski ont signé la veille un programme du retrait d’armes, a rapporté l’agence de presse officielle des rebelles DAN. Le retrait d’armes, qui doit durer 14 jours après son début, était prévu par les accords de paix Minsk 2 conclus le 12 février dans la capitale bélarusse.
Ce processus, conditionné à l’arrêt total des tirs sur le terrain, devait démarrer le 17 février pour s’achever vers le 3 mars, mais il n’a toujours pas commencé en raison de l’offensive rebelle sur la ville de Debaltseve que ces derniers ont pris la semaine dernière.
> Une zone tampon élargie
Ces deux derniers jours, les combats se sont plus ou moins calmés sur une bonne partie de la ligne de front. Selon les accords Minsk 2, les deux parties doivent retirer « toutes les armes lourdes » afin d’établir une zone tampon d’une profondeur de 50 kilomètres à 140 kilomètres en fonction du type d’armes lourdes.
Pour mettre en place cette zone, l’armée ukrainienne doit retirer ses pièces d’artillerie par rapport à la ligne de front actuelle, située plus à l’ouest par rapport à celle qui était accordée en septembre dans le cadre des précédents accords de paix de Minsk étant donné que les rebelles ont gagné du terrain depuis.
De leur côté, les rebelles doivent se retirer par rapport à la ligne de front de l’époque, celle de septembre. Les territoires nouvellement conquis sont ainsi de facto intégrés à la zone tampon élargie par rapport aux précédents accords qui prévoyaient une zone de 30 kilomètres de largeur.
AFP