Le point sur l’invasion russe de l’Ukraine ce lundi soir.
Boutcha : Moscou rejette les accusations
La Russie rejette « catégoriquement » toutes les accusations liées à la découverte d’un grand nombre de cadavres de civils à Boutcha, près de Kiev, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il a évoqué des signes de « falsifications vidéo » et des « fakes » dans les images présentées par les autorités ukrainiennes.
Selon la procureure générale d’Ukraine, les corps sans vie de 410 civils ont été retrouvés dans ces territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes, ce qui a provoqué de vives réactions internationales incriminant Moscou.
Zelensky dénonce un « génocide »
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé lundi en visitant Boutcha que des « crimes de guerre » qui seront « reconnus comme un génocide » y ont été commis.
Lioudmila Denissova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien, a par ailleurs affirmé que les soldats ukrainiens capturés par l’armée russe et récemment libérés avaient fait état de « traitements inhumains » subis en captivité.
Biden veut « un procès pour crimes de guerre »
Le président américain Joe Biden a déclaré vouloir un « procès pour crimes de guerre » et vouloir prendre « des sanctions supplémentaires » contre la Russie, en réaction aux événements de Boutcha.
L’ambassadrice américaine aux Nations unies a de son côté annoncé que les États-Unis vont tenter d’obtenir la « suspension » de la Russie du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
Réunion « en urgence » de l’UE
L’Union européenne discute en « urgence » de nouvelles sanctions contre Moscou, réclamées notamment par la France et l’Allemagne, a indiqué le haut représentant de l’UE Josep Borrell.
Le président français Emmanuel Macron a évoqué des sanctions individuelles et des mesures sur « le charbon et le pétrole ». L’Allemagne et l’Autriche ont exclu des sanctions contre le secteur gazier russe.
Pour garantir l’approvisionnement, l’État allemand va prendre le contrôle temporaire de la filiale allemande du géant russe Gazprom, a annoncé le gouvernement allemand.
Demandes d’enquête internationale
Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a appelé ce lundi à créer une commission d’enquête internationale sur « le génocide » commis selon lui par l’armée russe à Boutcha.
« Nous allons faire tout notre possible pour que ceux qui ont perpétré ces crimes de guerre ne restent pas impunis et puissent comparaître devant les tribunaux, dans ce cas précis devant la Cour pénale internationale, pour répondre de ces cas présumés de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre et, pourquoi ne pas le dire également, de génocide », a également déclaré le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez.
La Haute-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet, s’est dite « horrifiée » par ces informations qui « soulèvent des questions graves et inquiétantes sur de possibles crimes de guerre » et « violations graves des droits de l’homme », appelant « à préserver toutes les preuves ».
Marioupol détruite à 90%, selon son maire
La ville portuaire assiégée de Marioupol dans le sud-est de l’Ukraine est détruite « à 90% » et « 40% de ses infrastructures » sont « irrécupérables », a annoncé lundi son maire Vadim Boïtchenko.
La population doit évacuer le Donbass, selon le gouverneur
La situation est « tendue » dans tout le Donbass (est) sous contrôle ukrainien, où l’armée est prête à affronter les forces russes et la population civile doit évacuer sans délai, a déclaré lundi le gouverneur de cette région.
D’après un haut responsable du Pentagone, les deux tiers des forces russes qui occupaient la région de Kiev depuis le début de l’invasion se sont repliées au Bélarus. Il s’agit selon lui vraisemblablement d’une réorganisation avant un nouvel assaut ailleurs en Ukraine, probablement dans le Donbass.
Visas : Moscou suspend une procédure simplifiée
Le président russe Vladimir Poutine a suspendu lundi par décret une procédure de visas simplifiée pour les responsables et journalistes de pays européens jugés « inamicaux ».