La situation en Ukraine, théâtre d’une brève flambée de violences, sera au coeur d’une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu ce vendredi, alors que la communauté internationale s’inquiète du regain de tensions.
Sur le terrain, les combats se poursuivent mais comparée à mercredi, jour d’une offensive meurtrière des séparatistes pro-russes, selon Kiev, contre la localité de Mariinka, à une vingtaine de kilomètres de Donetsk, leur intensité a considérablement baissé.
L’Ukraine a elle-même demandé d’aborder la question de cette offensive et de la récente flambée des tensions lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, a affirmé sur son compte Twitter le représentant de Kiev auprès des Nations Unies, Iouri Sergueïev.
L’Union européenne, les Etats-Unis, ainsi que Paris et Berlin, parrains des très fragiles accords de paix de Minsk 2, signés le 12 février, ont unanimement exprimé leur préoccupation concernant cette reprise des affrontements dans la partie orientale de l’Ukraine, Moscou avertissant de son côté que le processus de paix risquait de « voler en éclats ».
Le président ukrainien, Petro Porochenko, a annoncé qu’une conversation téléphonique était prévue avec son homologue américain, Barack Obama, vendredi « afin de coordonner leurs positions en vue du sommet du G7 », dimanche et lundi en Allemagne. Le dirigeant ukrainien a également annoncé qu’il allait s’entretenir avec la chancelière allemande.
Il n’a cessé de mettre en garde contre la menace d’une « guerre totale » avec la Russie, accusée de soutenir et d’armer la rébellion dans l’est séparatiste, après avoir annexé en mars 2014 la péninsule de Crimée. « La menace d’une invasion russe n’a jamais été aussi grande », a-t-il encore souligné vendredi, lors d’une conférence de presse. Il a affirmé que plus de 9 000 soldats russes se trouvaient actuellement sur le territoire ukrainien.
Kiev avait accusé mercredi les rebelles d’avoir déclenché une « offensive majeure » avec plus de 10 chars et 1 000 hommes contre leurs positions à Mariinka. Petro Porochenko a affirmé vendredi que 12 personnes, dont un citoyen russe, avaient été capturés au cours des affrontements.
Ces derniers, qui ont fait une vingtaine de morts, ont été les plus intenses depuis la reprise par les rebelles du noeud ferroviaire stratégique de Debaltseve, à mi-chemin des bastions séparatistes de Donetsk et de Lougansk, peu après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 15 février, permis grâce aux accords de Minsk. Depuis, les combats ont baissé en intensité, mais des affrontements se sont poursuivis dans plusieurs zones.
AFP