Près d’un millier d’Ukrainiens ont demandé l’asile dans l’Union européenne en février, plus des deux tiers des requêtes étant soumises en France, a indiqué mardi le Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO).
Au total, 971 demandes ont été soumises par des ressortissants ukrainiens en février, soit une augmentation de 72% par rapport au mois de janvier. En rythme mensuel, jamais un tel chiffre n’avait été atteint depuis mars 2017 pour cette nationalité.
« Cette augmentation soudaine a placé l’Ukraine parmi les principaux pays d’origine pour la première fois depuis plusieurs années », précise l’EASO dans un communiqué.
En février 2020, 680 demandes d’asile dans l’UE avaient été présentées par des Ukrainiens. Aucune explication n’est fournie sur les motivations ni sur les raisons de ces demandes de protection. Elles ont été déposées avant les tensions provoquées par l’important déploiement de troupes russes pour des manœuvres à la frontière avec l’Ukraine.
Syriens et Afghans premiers demandeurs
Près de 8 000 demandes d’asile soumises par des Ukrainiens étaient à l’examen à la fin du mois de février 2020 et ce chiffre a été ramené à environ 6 300 à la fin de février 2021. Des avis favorables ont été rendus pour 14% des demandes, soit « la fourchette observée les mois précédents » et « la moitié des décisions positives rendues en février ont accordé le statut de réfugié », indique l’EASO.
L’autre statut accordé par l’UE est la « protection subsidiaire ». Elle est accordée à un demandeur d’asile qui ne répond pas aux critères pour devenir réfugié, mais pour lequel il existe des motifs sérieux et avérés de croire que sa vie serait en danger s’il reste dans son pays.
Les Ukrainiens peuvent entrer dans l’UE sans visa et leur pays est considéré comme un pays sûr par les membre de l’UE à la différence de la Syrie, en guerre depuis dix ans et dont 10 046 ressortissants ont demandé l’asile dans l’UE en février 2021. Plus de 50 000 demandes d’asile déposées par des Syriens étaient à l’examen fin février 2021, soit 14% de plus que fin janvier, toujours selon l’EASO. Les Syriens et les Afghans sont de loin les deux premières nationalités pour les demandes de protection déposées dans l’UE.
LQ/AFP