Plus de 100 000 personnes ont manifesté dimanche à Istanbul pour conspuer « le terrorisme » du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Ceci alors que les affrontements meurtriers ont repris entre l’armée et les rebelles kurdes dans le sud-est de la Turquie.
« Turcs et Kurdes sont frères, ceux qui veulent les diviser sont des traîtres », a martelé le Premier ministre islamo-conservateur Ahmet Davutoglu lors d’une intervention devant la foule qui a précédé celle du président Recep Tayyip Erdogan, qui participait également au rassemblement.
La manifestation qui s’est déroulée à l’appel d’un collectif d’ONG, dans le district de Yenikapi, a pris des allures de meeting politique pour le président Erdogan à six semaines des législatives anticipées du 1er novembre.
La place de Yenikapi, réputée pour accueillir les manifestations géantes du parti de la justice et du développement (AKP), peut accueillir jusqu’à 1,5 million de personnes. Les participants étaient uniquement autorisés à porter le drapeau turc. Beaucoup portaient un bandeau rouge autour de la tête avec l’inscription : « les martyrs ne sont pas morts, la patrie ne pourra pas être divisée ».
Lors de son intervention, Ahmet Davutoglu a réaffirmé la détermination d’Ankara d’aller de l’avant avec les opérations militaires contre les repaires du PKK dans le nord de l’Irak. « Nous avons anéanti tout les camps autour du mont Qandil et nous continuerons de le faire », a-t-il assuré, ajoutant que « la lutte contre les terroristes se poursuivra jusqu’à ce qu’ils déposent les armes ».
De violents affrontements ont repris depuis la fin du mois de juillet entre les forces de sécurité turques et les rebelles. Les attentats des rebelles et les opérations militaires de représailles se succèdent à un rythme quotidien.
AFP