Le chef de l’opposition turque Özgür Özel souhaite que le peuple s’exprime en novemebre après la vague de répression contre son camp.
Le chef du principal parti d’opposition en Turquie, à la tête duquel il a été reconduit dimanche lors d’un congrès exceptionnel, a appelé à la tenue d’élections anticipées «au plus tard en novembre», après dix jours de contestation dans le pays déclenchés par l’arrestation du maire d’Istanbul.
«En novembre au plus tard, tu viendras affronter notre candidat. (…) Nous t’invitons à en appeler une fois de plus à la volonté du peuple, car la plus grande motion de censure de l’histoire aboutira à ceci. Nous te défions. Nous voulons notre candidat à nos côtés et notre urne devant nous», a déclaré Özgür Özel, le président du CHP (Parti républicain du peuple, social démocrate) en s’adressant au président turc Recep Tayyip Erdogan. Seul candidat à la direction du parti, M. Özel a été reconduit avec 1 171 votes sur 1 276 exprimés.
Le congrès exceptionnel est pour le CHP l’occasion d’une «démonstration de force», en réunissant des foules à Ankara, analyse Eren Aksoyoglu, expert en communication politique. M. Özel avait invité cette semaine «tous les citoyens, qu’ils aient ou non voté pour le CHP», à se rassembler devant la salle du congrès dimanche.
Par le biais des rassemblements et en confirmant son leader, le parti espère contrer de nouvelles pressions politiques et judiciaires, après la destitution et arrestation de sept maires de sa formation, dont le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, le 19 mars.