La tuerie de Dallas, dans laquelle cinq policiers ont été tués et sept autres blessés, semble avoir été le fait d’un seul tireur, sans lien terroriste. Voici un résumé de ce que l’on sait.
Ce qu’il s’est passé
Les policiers ont été pris pour cible lors d’une manifestation dans le centre de Dallas vers 21h jeudi soir (2h vendredi). Des centaines de manifestants, comme dans d’autres villes américaines, y protestaient pacifiquement contre la mort de deux Noirs tués par la police mardi et mercredi, respectivement en Louisiane et dans le Minnesota.
Des vidéos amateur ont capté des tirs nourris au fusil d’assaut, montré la foule s’enfuyant paniquée, et des policiers cherchant à se protéger derrière leurs voitures et aidant des collègues à terre.
RAW VIDEO: Our cameras captured the panic after the first shots were fired in downtown #Dallas Thursday nighthttps://t.co/JXcapjFIHv
— WFAA-TV (@wfaachannel8) 8 juillet 2016
Bilan
Cinq policiers tués, sept autres blessés – la plupart ont quitté l’hôpital – et deux civils blessés.
Brent Thompson, âgé de 43 ans, était père de six enfants et qui venait juste de se remarier. Ancien Marine, il avait supervisé des Américains qui entraînaient des policiers en Irak et en Afghanistan au sein d’une entreprise privée de sécurité.
Patrick Zamarripa, âgé de 32 ans et père d’une fille de deux ans, était un ancien de la Navy qui avait servi trois fois en Irak. Il avait rejoint la police de Dallas depuis cinq ans et était affecté aux patrouilles à vélo.
Michael Krol, âgé de 40 ans, était originaire du Michigan et avait intégré la police de Dallas en 2007. Michael Smith, âgé de 55 ans et père de deux enfants, était un ancien Ranger de l’armée américaine, servant dans la police de Dallas depuis 1989. Lorne Ahrens, âgé de 48 ans et également père de deux enfants, venait de Californie et travaillait au sein de la police de Dallas depuis 14 ans.
Le suspect
Micah Johnson, 25 ans, tué par la police. Noir américain, il était réserviste de l’armée de terre, avait été déployé en Afghanistan de novembre 2013 à juillet 2014. Il vivait dans la banlieue de Dallas. Les forces de l’ordre ont retrouvé chez lui de quoi fabriquer des bombes, des armes, des munitions et des gilets pare-balles.
La police avait initialement évoqué « deux snipers opérant depuis des positions en hauteur », une hypothèse abandonnée vendredi. « A ce stade, il semble qu’il y ait eu un seul tireur, sans lien connu ou inspiration d’aucun groupe terroriste international », a déclaré le ministre à la Sécurité intérieure Jeh Johnson.
Le tireur a été tué par la police tôt vendredi après plusieurs heures de vaines négociations, alors qu’il était retranché dans un garage sur le parcours de la manifestation. Après la rupture des négociations et des échanges de coups de feu, la police a décidé de faire exploser une bombe à l’aide d’un robot télécommandé.
Ses motivations
Lors des négociations, Micah Johnson a expliqué qu’il était « en colère » après la mort de Noirs aux mains de la police, qu’il voulait « tuer des Blancs, en particulier des policiers blancs », selon la police. Le suspect a aussi affirmé qu’il « n’était affilié à aucun groupe, et a affirmé qu’il avait fait ça tout seul », selon le chef de la police de Dallas.