« Intervenir au Moyen-Orient fut la pire décision de l’histoire des États-Unis », a affirmé mercredi Donald Trump, trois jours après avoir annoncé le retrait de troupes américaines de secteurs proches de la frontière turque, dans le nord de la Syrie.
Cette annonce surprise, dimanche, semblait donner le feu vert à une opération militaire turque contre les forces kurdes, alliées de Washington dans la lutte antijihadiste. Critiqué jusque dans son propre camp, le président américain a depuis multiplié les déclarations, parfois contradictoires, sur ce dossier, menaçant notamment la Turquie de lourdes représailles économique si elle venait à « dépasser les bornes ».
Mais il se montre déterminé à « mettre fin aux guerres sans fin », l’une de ses promesses de campagne. « Les États-Unis n’auraient jamais dû aller au Moyen-Orient », a-t-il encore jugé mercredi. « Les guerres sans fin stupides sont terminées pour nous ! » « Nous ramenons désormais lentement et sûrement nos formidables soldats et militaires à la maison », a ajouté dans un autre tweet matinal le milliardaire républicain, selon lequel les conflits au Moyen-Orient ont coûté aux États-Unis quelque « 8 000 milliards de dollars » et des milliers de vie.
« Nous sommes partis en guerre en raison d’une assomption fausse et désormais avérée comme telle : des armes de destruction massive. Il n’y en avait aucune ! », a-t-il écrit à propos de l’intervention américaine en Irak en 2003.
LQ/AFP