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Trump condamne officiellement les suprématistes blancs


Le texte "rejette les nationalistes blancs, les suprémacistes blancs, le Ku Klux Klan, les néo-nazis et les autres groupes prônant la haine". (photo AFP)

Donald Trump a promulgué jeudi une résolution du Congrès condamnant les suprémacistes blancs, qui fait suite à la mort d’une militante antiraciste à Charlottesville en août et aux propos ambigus du milliardaire sur les responsables des violences.

Le texte « rejette les nationalistes blancs, les suprémacistes blancs, le Ku Klux Klan, les néo-nazis et les autres groupes prônant la haine », selon un communiqué de la Maison Blanche. La résolution avait été adoptée cette semaine à l’unanimité par le Congrès, d’abord par le Sénat lundi, puis par la Chambre des représentants mardi. Le président a assuré, dans un second communiqué de la Maison Blanche, « avoir été heureux » de signer le texte, ajoutant qu’en « tant qu’Américains, nous condamnons les récents actes de violence à Charlottesville et nous nous opposons à la haine, au sectarisme, au racisme sous toutes ses formes ».

Le texte a été rédigé pour condamner officiellement les violences de Charlottesville, en août, lors desquelles une manifestante antiraciste, Heather Heyer, a été tuée par un sympathisant néo-nazi fonçant dans la foule avec sa voiture. Dix-neuf personnes ont aussi été blessées. La ville de Virginie a été le lieu pendant deux jours de confrontations violentes entre d’un côté le Ku Klux Klan et des militants suprémacistes blancs – qui s’opposaient au déboulonnage d’une statue de général confédéré – et de l’autre, de nombreux contre-manifestants antiracistes.

Pour mettre fin à la polémique

Donald Trump avait suscité la stupeur parmi la classe politique américaine, y compris dans son camp républicain, par un commentaire ambivalent quelques jours après. Tout en condamnant les suprémacistes blancs et les néo-nazis, il avait déclaré qu’il y avait des torts – mais aussi des gens « très bien » – « des deux côtés ». Le dirigeant a ensuite évoqué les « antifas », militants antifascistes parfois violents.

Ces propos avaient provoqué un tollé et fait plonger Donald Trump dans les sondages d’opinion. Jeudi, le président semblait renvoyer une nouvelle fois dos à dos les suprémacistes blancs et les contre-manifestants antiracistes. « Je pense que à la lumière de l’arrivée des Antifas, si vous voyez un peu ce qui se passe de ce côté là, vous avez aussi des mecs plutôt méchants de l’autre côté », a dit le président. Il semblait en particulier faire allusion à un groupe d’anti-fascistes vêtus de noir et masqués qui, le 28 août, avait violemment pris à parti des partisans de Trump et militants d’extrême-droite à Berkeley en Californie. Des images immédiatement exploitées par les médias proches de l’extrême-droite pour minimiser ce qui s’était passé à Charlottesville et rejeter une partie de la faute sur les militants antiracistes.

Le Quotidien/AFP