Le chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt a critiqué vendredi la vision du monde « tout en noir ou tout en blanc » de Donald Trump, après l’annonce du retrait unilatéral des troupes américaines stationnées en Syrie.
« Le président Trump s’est fait une spécialité de parler tout en noir ou tout en blanc de ce qui se passe dans le monde », a estimé le ministre, interrogé sur la BBC à propos de la décision américaine. Prenant de court ses alliés, Donald Trump avait annoncé le 19 décembre que l’heure était venue de ramener « à la maison » les soldats américains déployés en Syrie pour lutter contre le groupe jihadiste Etat islamique, déclarant: « Nous avons gagné, il est temps de rentrer ».
La lutte contre Daech n’est « pas finie »
Le président américain a défendu mercredi sa position lors d’une visite surprise aux troupes américaines en Irak, affirmant notamment que les Etats-Unis ne pourraient pas « continuer à être les gendarmes du monde ». « Nous avons certes fait des progrès très importants dans la guerre contre Daech, mais ce n’est pas fini », a répliqué vendredi Jeremy Hunt.
« Bien qu’ils aient perdu presque tout le territoire qu’ils possédaient, ils en contrôlent encore, et il y a encore des risques réels ». « Nous devons continuer à être vigilants », a insisté le ministre. Quelque 2 000 soldats américains se trouvent actuellement dans le nord de la Syrie, essentiellement des forces spéciales présentes pour combattre le groupe EI et entraîner les forces locales dans les zones reprises aux jihadistes. Le Royaume-Uni participe de son côté aux frappes aériennes menées par la coalition internationale contre le groupe radical sunnite.
AFP