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Traque d’Abdeslam : la police baladée à Molenbeek


La police fédérale était descendue dimanche soir à Molenbeek, mais sur la base d'informations volontairement fausses. (illustration AFP)

La police belge a procédé dimanche à deux nouvelles perquisitions dans la commune bruxelloise de Molenbeek, pensant mettre la main sur l’un des suspects clés des attentats de Paris, Salah Abdeslam. Mais les informations données étaient « délibérément » fausses.

La police fédérale était descendue dimanche soir à deux adresses de Molenbeek à la suite d’indications données par un habitant de la commune, selon lesquelles Salah Abdeslam se cachait dans une maison inoccupée. Ces perquisitions n’ont donné aucun résultat, selon le Parquet fédéral, chargé des affaires de terrorisme en Belgique. « Selon toute probabilité, on a consciemment transmis de fausses informations aux services de police », a précisé lundi dans un communiqué le parquet de Bruxelles, qui traite des affaires de droit commun.

L’homme à l’origine de ces fausses informations a été interpellé dimanche soir et auditionné lundi en tant que « suspect ». D’autres personnes étaient entendues comme témoins. « Il s’agit maintenant de savoir si la personne qui se fait auditionner est bien celle qui a délibérément mis la police sur le mauvais chemin », explique le parquet, qui doit décider s’il doit être entendu par un juge d’instruction pour une éventuelle inculpation ou s’il sera remis en liberté.

En droit belge, diffuser ce type de fausses informations est passible d’une amende et d’une peine de 15 jours à deux ans de prison.

Plus de deux semaines après les attentats meurtriers du 13 novembre à Paris, Salah Abdeslam, frère d’un kamikaze qui s’est fait exploser -et qui paraît avoir joué un rôle logistique dans les attentats-, reste introuvable. Sa trace s’est perdue quelques heures après les attaques dans la capitale belge, où plusieurs personnes sont inculpées pour l’avoir pris en charge à bord de leur véhicule. Les dernières rumeurs font état d’une possible fuite en Syrie.

AFP