Des tirs de roquettes depuis le territoire syrien ont visé lundi la ville turque frontalière de Karkamis (sud-est), faisant trois morts, dont un enfant et six blessés, a annoncé le ministre turc de l’Intérieur.
« Trois de nos citoyens ont perdu la vie. L’un d’eux est un enfant, un autre est un enseignant », a indiqué Süleyman Soylu en direct à la télévision, promettant une « réponse forte ».
Le ministre de l’Éducation Mahmut Özer a pour sa part évoqué « trois morts et dix blessés ».
Le gouverneur de la province de Gaziantep, Davut Gül, avait auparavant fait état de deux morts et six blessés, dont deux graves, après que « cinq mortiers ou roquettes ont été tirés (…) en direction du centre de Karkamis ».
Des images publiées par des médias turcs, dont l’agence de presse officielle Anadolu, montrent les vitres brisées d’un établissement scolaire et un poids lourd en flammes.
Selon Anadolu, les roquettes ont touché un lycée et deux maisons, ainsi qu’un camion près du poste-frontière qui relie Karkamis à la ville syrienne de Jarablus.
Des tirs de roquettes depuis la Syrie avaient déjà atteint dimanche un poste-frontière turc, faisant au moins huit blessés – deux soldats et six policiers turcs.
La Turquie a mené dimanche des raids aériens dans le nord de l’Irak et de la Syrie qui ont fait une trentaine de morts dans plusieurs régions sous contrôle des forces kurdes syriennes et du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan, accusés par Ankara d’avoir commandité l’attentat qui a fait six morts et 80 blessés le 13 novembre à Istanbul.