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Théâtre de Marioupol : 130 personnes sauvées, des « centaines » d’autres sous les décombres


Le théâtre de Marioupol avait servi d'abri à des centaines de civils ukrainiens a été bombardé mercredi. (photo AFP)

Plus de 130 personnes ont pu être sauvées du bâtiment d’un théâtre de Marioupol bombardé par l’armée russe, mais des « centaines » d’autres demeurent sous les décombres, a déclaré vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

« Plus de 130 personnes ont pu être sauvées. Mais des centaines d’habitants de Marioupol sont toujours sous les décombres », a-t-il déclaré dans une vidéo tout en promettant la poursuite des opérations de secours « malgré les bombardements » qui se poursuivent dans cette grande ville du sud-est du pays.

Les autorités ukrainiennes avaient accusé mercredi l’aviation russe d’avoir « sciemment » bombardé un théâtre de Marioupol où étaient réfugiés des centaines d’habitants, ce que la Russie a démenti. La mairie de Marioupol a signalé que la situation était « critique » en ville avec des bombardements russes « ininterrompus » et des destructions « colossales ». Selon les premières estimations, environ 80% du parc de logements de la ville a été détruit. L’armée russe a, elle, annoncé vendredi combattre désormais dans le centre-ville de ce port stratégique assiégé.

De son côté, M. Zelensky a fustigé la lenteur des livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine alors qu’il réclame depuis des semaines qu’on fournisse à Kiev des avions de combat. « Nous rappellerons encore à certains dirigeants occidentaux que ce sera une défaite morale pour eux, cela détruira leur prestige si l’Ukraine ne reçoit pas des armes de pointe », a-t-il lancé.

Exigeant un renforcement permanent de sanctions contre la Russie « jusqu’à ce qu’il y ait la paix en Ukraine », M. Zelensky a encore appelé à fermer les ports européens pour les navires russes et s’est attaqué à des groupes occidentaux n’ayant pas quitté la Russie après le début de son invasion de l’Ukraine le 24 février. « Il est nécessaire que toutes les entreprises occidentales quittent le marché russe », a-t-il dit, ciblant Nestlé et Auchan.