Le groupe État islamique (EI) a menacé d’exécuter dans les 24 heures un otage japonais et un pilote jordanien, si Amman ne libérait pas une jihadiste irakienne emprisonnée et condamnée à mort, selon une vidéo diffusée mardi.
Kenji Goto, journaliste indépendant, est vraisemblablement retenu depuis fin octobre et le pilote Maaz al-Kassasbeh (dont le Japonais tient une photo) a été capturé le 24 décembre après le crash de son F-16 au dessus de la Syrie. (Photos : AFP)
La vidéo, mise en ligne sur des sites jihadistes, montre une image de l’otage japonais Kenji Goto tenant une photo du pilote jordanien capturé par l’EI, Maaz al-Kassasbeh, avec la voix supposée de Goto formulant la menace.
Le groupe extrémiste réclame la libération de Sajida al-Rishawi, 44 ans, détenue dans une prison jordanienne depuis sa condamnation à mort en septembre 2006, pour des faits de terrorisme remontant au 9 novembre 2005. Ce jour-là, trois attentats suicide, commis notamment par son mari, avaient dévasté trois hôtels d’Amman, faisant 60 morts.
Kenji Goto, journaliste indépendant, est vraisemblablement retenu depuis fin octobre et le pilote Maaz al-Kassasbeh a été capturé le 24 décembre après le crash de son F-16 au dessus de la Syrie, où il menait un raid sur des positions de l’EI dans le cadre de la coalition internationale antijihadistes.
Aussitôt, le Japon a demandé une nouvelle fois l’assistance de la Jordanie pour sauver son ressortissant, par la voix du porte-parole de son gouvernement. « Dans une situation extrêmement difficile, nous avions demandé à la Jordanie son assistance pour sauver au plus vite (Kenji) Goto (…), cette position n’a pas changé », a déclaré Yoshihide Suga, lors d’un rapide point de presse dans la nuit de mardi à mercredi.
Dans une vidéo publiée le 20 janvier, l’EI avait réclamé au gouvernement japonais une rançon de 200 millions de dollars sous 72 heures pour relâcher Goto et un autre otage japonais, Haruna Yukawa. Faute d’avoir obtenu satisfaction, le groupe a annoncé samedi avoir exécuté Yukawa et réclame depuis la libération de la prisonnière irakienne.
AFP