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Terrorisme : le chef du Pentagone promet à l’EI une « défaite irréversible »


Le nouveau secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, a promis une « défaite irréversible » au groupe État islamique (EI), qui menace l’ensemble du Moyen-Orient au delà de la Syrie et de l’Irak selon lui.

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Ashton Carter a assuré que la coalition conduite par les États-Unis était en train de « repousser très habilement l’EI, loin du Koweït ». (Photos : AFP)

Quelques jours seulement après son entrée en fonction, le chef du Pentagone a réuni une vingtaine de généraux, des ambassadeurs et des responsables de services de renseignement sur la base américaine de Camp Arifjan dans le désert koweïtien.

S’adressant aux troupes américaines avant cette réunion, Ashton Carter a assuré que la coalition conduite par les États-Unis était en train de « repousser très habilement l’EI, loin du Koweït » et d’autres pays. « Et nous allons lui infliger, sans doute, une défaite irréversible », a-t-il assuré.

Il a expliqué avoir convoqué des hauts gradés, dont le général James Terry, commandant de la campagne anti-EI, des diplomates et des membres de la communauté du renseignement pour « évoquer la campagne (contre l’EI) dans toutes ses dimensions ».

La discussion à huis clos ne devait pas porter seulement sur l’Irak et la Syrie, où les avions américains et de pays de la coalition frappent quotidiennement des cibles jihadistes, mais aussi sur la lutte au niveau régional contre l’EI, a-t-il dit. « L’EI n’est pas seulement une menace pour l’Irak et la Syrie mais pour toute la région », a insisté Ashton Carter, arrivé dimanche au Koweït en provenance d’Afghanistan.

> Faire « le nécessaire » pour venir à bout de l’EI

À la question d’un soldat sur l’éventualité d’un déploiement des troupes au sol, Ashton Carter est resté prudent, en déclarant que toute décision à ce sujet serait soigneusement examinée. « Mais on fera le nécessaire » pour venir à bout de l’EI, a-t-il dit. Le président américain Barack Obama a jusqu’ici écarté un tel déploiement. La réunion du Koweït intervient après plus de six mois de campagne aérienne contre l’EI qui a permis aux troupes kurdes de reprendre des positions aux jihadistes dans le nord de l’Irak et la ville syrienne de Kobané.

Les jihadistes continuent toutefois de contrôler de larges portions de territoires et semblent avoir étendu leur influence en Libye où ils ont exécuté 21 hommes, essentiellement des Égyptiens, de confession copte. Dans la seule Syrie, plus de 1 600 personnes, essentiellement des jihadistes ont péri dans les frappes de la coalition depuis cinq mois, a indiqué lundi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Concernant l’Irak, les États-Unis souhaitent que le gouvernement de Bagdad, dominé par les chiites, fasse plus pour mobiliser les sunnites contre l’EI. Car, selon un responsable accompagnant Ashton Carter, des « milliers » de sunnites irakiens se sont portés volontaires pour combattre les jihadistes, mais leur demande de création d’une Garde nationale n’a pas abouti.

AFP