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Terrasses et commerces en France : une réouverture mi-mai, au conditionnel


La levée des restrictions est espérée avec une impatience mêlée d'inquiétude par les commerçants ou restaurateurs, ces derniers cumulant environ huit mois de fermeture sur un an. (illustration AFP)

« Le pic de la troisième vague de l’épidémie semble derrière nous », avec « une baisse réelle de la circulation virale depuis dix jours », a estimé jeudi le Premier ministre français qui a annoncé une série d’assouplissements des restrictions en vigueur.

La France a également atteint « le haut de la vague des hospitalisations et nous pouvons espérer le début d’un reflux d’ici quelques jours », a souligné Jean Castex en conférence de presse. Voici ce qu’il faut retenir des principales annonces :

A partir du 3 mai : levée des contraintes de déplacement en journée (fin de la limitation des 10 km autour du domicile). Le couvre-feu est maintenu en l’état, de 19h à 6h.

Autour de la mi-mai : réouverture des commerces, certaines activités culturelles et sportives et des terrasses, si la situation sanitaire le permet et sous certaines « conditions » qui pourraient être « territorialisées ».

Rentrée scolaire : 400 000 tests salivaires doivent être déployés dans les écoles élémentaires à la reprise des classes lundi, avec un objectif de 600 000 pour la mi-mai. Par ailleurs, une classe sera fermée dès la détection d’un cas positif.

-Vaccination : les Français de plus de 55 ans pourront, « à compter de ce samedi », être vaccinés avec Johnson & Johnson, le quatrième disponible sur le territoire. La France a reçu une première livraison de 200 000 doses à la fin de la semaine dernière, mais elle attendait les conclusions de l’Agence européenne des médicaments, qui a estimé qu’il bénéficiait d’un rapport bénéfices/risques favorable, malgré un risque « très rare » de caillots sanguins.

Le nombre de cas quotidiens a baissé de 17% en une semaine pour être ramené à un peu plus de 30 000 par jour, une décrue qui « concerne près de 80% des départements ». Mais le niveau de circulation virale reste élevé dans une très large partie du pays, avec 15 départements qui affichent un taux d’incidence de plus de 400 cas pour 100 000 habitants et 30 autres départements entre 300 et 400.

L’épidémie semble donc amorcer une pente descendante dans l’Hexagone, mais la tension sur le système de santé reste forte, avec 30 954 patients hospitalisés, dont presque 6 000 en soins intensifs, selon les derniers chiffres. Le Covid a officiellement tué plus de 101 900 personnes à ce jour.

LQ/AFP