Le chef de la diplomatie allemande se rendra mardi à Athènes puis à Ankara afin d’apaiser les tensions entre la Grèce et la Turquie dont les recherches d’hydrocarbures menées unilatéralement ont provoqué une crise régionale.
« Il est nécessaire que l’Allemagne reste en dialogue avec les deux parties » car « l’objectif est que la Grèce et la Turquie résolvent leurs différends directement l’une avec l’autre », a déclaré lundi à la presse le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert. « Ces efforts sont et restent nécessaires » pour parvenir à une désescalade et « trouver une solution aux tensions », a de son côté expliqué le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Christofer Burger.
Mardi, son ministre de tutelle Heiko Maas, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, doit ainsi se rendre dans les deux capitales. Il rencontrera notamment son homologue grec Nikos Dendias mais également le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis avant de s’entretenir avec le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu.
Conséquences sur l’UE
« Nous craignons que les tensions continuent à peser sur les relations entre la Turquie et l’UE et qu’une nouvelle escalade ne soit lourde de conséquences », a ajouté Christofer Burger.
La découverte ces dernières années d’importants gisements gaziers en Méditerranée orientale a aiguisé l’appétit des pays riverains et suscité des tensions entre Ankara et Athènes, qui se disputent certaines zones maritimes. Signe de la volatilité de la situation, un navire grec et un navire turc sont entrés en collision la semaine dernière dans une zone revendiquée par Athènes où Ankara a déployé des bâtiments de guerre, selon une source militaire grecque.
Craignant d’être exclu du partage des immenses réserves de gaz naturel de la région, Ankara a ainsi déployé le 10 août des bâtiments de guerre dans une zone revendiquée par la Grèce, provoquant l’inquiétude de l’Europe.
LQ/AFP