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Tensions au Bélarus : un sommet européen extraordinaire convoqué


Au pouvoir en 1994, le président Alexandre Loukachenko se montre inflexible malgré les appels à sa démission. (photo AFP)

Un sommet extraordinaire des 27 dirigeants de l’UE aura lieu mercredi sur la situation au Bélarus, a annoncé lundi le président du Conseil européen, alors que les protestations se multiplient pour pousser le président Loukachenko au départ.

« Le peuple du Bélarus a le droit de décider de son avenir et d’élire librement son dirigeant. La violence contre les manifestants est inacceptable et ne peut pas être tolérée », a déclaré Charles Michel, président du Conseil européen sur Twitter. En raison de l’aggravation des tensions, Charles Michel, a décidé de convoquer ce sommet dès mercredi par visioconférence, selon une source européenne. Le sommet débutera mercredi à 12h locales.

Initialement, la situation devait être évoquée fin août à Berlin lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE mais la crise s’est encore aggravée. Confronté à la plus grande vague de protestation depuis son arrivée au pouvoir en 1994, le président bélarusse, Alexandre Loukachenko a reçu ce week-end le soutien de Moscou, un allié historique malgré des tensions récurrentes entre les deux pays. L’Allemagne, qui assure la présidence de l’Union européenne, a menacé lundi d’étendre les sanctions déjà décidées contre des responsables du Bélarus, après les violences contre les manifestants réclamant le départ de Loukachenko, à la suite de sa réélection contestée.

Sanctions renforcées

Dans une déclaration commune publiée lundi, les présidents de cinq partis du Parlement européen ont appelé à des élections libres au Bélarus et condamné les « épouvantables actes de violence et de torture » envers les manifestants. « Nous soutenons avec force le désir de changement démocratique et de liberté du peuple du Bélarus », ont déclaré l’Allemand Manfred Weber, président du PPE (droite), la social-démocrate espagnole Iraxte Garcia Perez, le libéral roumain Dacian Ciolos, les écologistes Ska Keller (Allemande) et Philippe Lamberts (Belge) et les conservateurs Ryszard Legutko (Polonais) et Raffaele Fitto (Italien).

L’Union européenne a décidé vendredi de sanctionner la répression au Bélarus lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des 27. Une liste de personnes accusées d’avoir organisé et procédé à la répression va être établie et elle sera soumise pour approbation aux États membres, ont décidé les ministres vendredi. Le Bélarus est toujours sous le coup d’un embargo sur les ventes d’armes et de matériel pouvant être utilisé pour la répression. Quatre personnes sont déjà interdites de séjour dans l’UE et leurs avoirs ont été gelés depuis 2016. Les nouveaux noms s’ajouteront à cette liste.

LQ/AFP