Une délégation des rebelles talibans afghans affirme qu’elle va rencontrer au Qatar des représentants américains en vue de possibles pourparlers de paix. De son côté, la Maison blanche dément l’information.
« Les talibans vont parler directement aux Américains », notamment « de la présence militaire américaine » en Afghanistan à laquelle il restent très opposés, avait déclaré un responsable avant que la Maison blanche n’affirme le contraire. (Photo : AFP)
La Maison Blanche a affirmé jeudi qu’aucune rencontre n’était prévue à ce stade au Qatar entre des représentants américains et des talibans afghans pour tenter de mettre sur les rails des pourparlers de paix. « Les États-Unis n’ont pas à ce stade de rencontres prévues avec les talibans à Doha », a déclaré Bernadette Meehan, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.
Ceci alors que des responsables talibans s’exprimant sous couvert d’anonymat ont affirmé jeudi qu’une telle rencontre pourrait avoir lieu rapidement, certaines sources talibanes évoquant des discussions dès cette semaine.
Plusieurs tentatives de dialogue entre les talibans et Washington, principal soutien du gouvernement de Kaboul, ont eu lieu ces dernières années, à ce jour sans résultats, pour mettre fin au sanglant conflit qui déchire l’Afghanistan depuis plus de 13 ans.
Mais l’arrivée au pouvoir à l’automne dernier du nouveau président afghan Ashraf Ghani — qui a fait des pourparlers de paix une de ses priorités — et des signes d’ouverture récents de la part des talibans et de l’influent Pakistan voisin laissent espérer un dialogue plus fructueux que par le passé, selon plusieurs sources proches du dossier.
La présence militaire occidentale massive en Afghanistan (plus de 140 000 soldats au plus fort de l’intervention en 2010) pour appuyer Kaboul face aux talibans a cessé fin décembre avec le retrait des troupes de combat. La force internationale, dirigée par les Américains qui en composent la majeure partie, n’y compte aujourd’hui plus qu’environ 12 500 soldats, chargés en principe d’encadrer et de former les forces afghanes.
AFP