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Syrie : un hélicoptère du régime abattu, l’équipage tué


C'est le deuxième hélicoptère de l'armée syrienne abattus cette semaine. (Photo AFP)

Un hélicoptère de l’armée syrienne a été abattu vendredi dans le nord-ouest de la Syrie et son équipage tué, le deuxième crash du genre cette semaine sur fond de tensions croissantes entre Damas et Ankara.

Le pouvoir de Bachar al-Assad, appuyé par l’allié russe, a repris en décembre son offensive dans le nord-ouest syrien contre l’ultime grand bastion des jihadistes et des rebelles, malgré les avertissements du voisin turc. Selon une source militaire citée par l’agence officielle syrienne Sana, l’hélicoptère a été touché « par un missile ennemi près d’Orum al-Kobra dans l’ouest de la province d’Alep, où sont déployés des groupes terroristes armés soutenus par la Turquie ». « Cela a entraîné la chute de l’hélicoptère et la mort de son équipage », indique la source militaire, sans donner de bilan précis.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a indiqué que l’hélicoptère avait été visé par un missile des forces turques. Les autorités turques n’ont pas commenté dans l’immédiat. L’OSDH a fait état de la mort de deux pilotes dont les corps ont été retrouvés. En Turquie, l’agence officielle Anadolu a fait état du crash sans fournir de détails. Mardi, un hélicoptère de l’armée syrienne a été abattu par un tir également imputé aux forces turques dans la province d’Idleb, voisine de celle d’Alep, selon l’OSDH. Le quotidien pro-Damas Al-Watan avait rapporté la mort des trois membres d’équipage. Les médias turcs avaient imputé le crash aux groupes rebelles syriens pro-Ankara.

Les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda) dominent plus de la moitié de la province d’Idleb ainsi que des secteurs attenants dans celles d’Alep, de Hama et de Lattaquié. Des groupes rebelles et d’autres factions jihadistes moins influents sont également présents dans ces zones qui constituent le dernier grand bastion jihadiste échappant au régime dans le pays en guerre. Début février, des affrontements d’une violence inédite ont opposé les soldats turcs aux forces syriennes dans le nord-ouest. La Turquie, qui soutient des groupes rebelles, maintient des troupes dans le secteur et y a envoyé des renforts ces derniers jours. Déclenchée en mars 2011 avec la répression de manifestations pacifiques réclamant des réformes, la guerre en Syrie a fait plus de 380 000 morts.

AFP