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Syrie : poursuite des bombardements près de Damas malgré la trêve


Une maison détruite dans la ville syrienne rebelle de Douma, près de Damas, le 30 décembre 2016. (Photo : AFP)

Les affrontements entre forces syriennes progouvernementales et rebelles se poursuivaient jeudi près de Damas, au septième jour d’une trêve de plus en plus menacée par des violations, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

«Des combats se poursuivent entre d’un côté les troupes du régime et son allié du Hezbollah libanais, et de l’autre des groupes rebelles et des combattants de Fateh al-Cham (ex-branche syrienne d’Al-Qaïda) dans la région de Wadi Barada», a indiqué le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane. Wadi Barada, un secteur clé rebelle où se trouvent les principales sources d’approvisionnement en eau potable pour la capitale et ses environs, est la cible des forces prorégime qui tentent de s’en emparer.

Les forces du régime ont lancé mercredi soir «des dizaines de frappes aérienne et tirs d’artillerie sur des secteurs de Wadi Barada, tuant un secouriste», selon l’OSDH. La Turquie, soutien des rebelles, et la Russie, alliée de Damas, ont parrainé un accord qui a permis l’entrée en vigueur le 30 décembre de la nouvelle trêve. Même si les combats ont cessé dans la plupart des régions, ils ont continué à Wadi Barada.

Le régime accuse les rebelles de «contaminer au diesel» les réserves d’eau et de couper le réseau d’approvisionnement vers Damas qui connaît de sérieuses pénuries depuis le 22 décembre. Il soutient aussi que le groupe jihadiste Fateh al-Cham (ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie), exclu de la trêve, est présent à Wadi Barada, ce que nient les insurgés. Le régime a par ailleurs bombardé mercredi soir plusieurs zones rebelles dans la Ghouta orientale près de Damas, tuant trois insurgés, ainsi que le secteur rebelle de Rachidine à l’ouest d’Alep, tuant un insurgé, selon l’OSDH.

Cette cessation des hostilités, la énième depuis le début de la guerre il y a près de six ans, doit ouvrir la voie à des négociations de paix prévues fin janvier à Astana au Kazakhstan, menacées selon la Turquie par les violations de la trêve par le régime du président Bachar al-Assad.

Le Quotidien/afp