Au moins 42 personnes, des combattants du groupe Etat islamique (EI) et des civils, ont été tués dans des tirs de missiles visant l’ultime réduit jihadiste dans l’est de la Syrie, a rapporté samedi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Ces missiles à courte portée ont été tirés vendredi soir par la coalition internationale anti-jihadistes emmenée par Washington, qui intervient en soutien aux combattants kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS), a assuré l’OSDH. Confronté à l’offensive des FDS qui poursuivent leur progression sur le terrain depuis plusieurs mois, l’EI ne tient plus qu’une poignée de hameaux et quelques terrains agricoles dans l’est syrien, non loin de la frontière irakienne, selon l’OSDH.
Zone d’ultimes contre-attaques
Les tirs de vendredi ont ciblé un secteur où l’EI est encore présent, près du village de Baghouz. Ils ont frappé « des maisons » dans des terres agricoles faisant 42 morts, dont 29 jihadistes, selon le directeur de l’Observatoire, Rami Abdel Rahmane. « C’est de cette zone que sont lancées des contre-attaques de l’EI », a-t-il justifié. Parmi les victimes se trouvent aussi 13 civils, dont sept Syriens d’une même famille, les proches d’un combattant jihadiste, a précisé le directeur de l’Observatoire.
Les six autres civils sont de nationalité irakienne, a-t-il ajouté. Le porte-parole de la coalition n’a pas réagi dans l’immédiat. Jeudi, l’EI avait tenté de lancer une contre-attaque pour reprendre le village de Baghouz, mais les jihadistes avaient été repoussés après des affrontements qui ont fait 50 morts parmi les deux parties belligérantes, selon l’OSDH.
AFP
360 000 morts depuis 2014
Après une montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Syrie et en Irak, l’EI a vu son « califat » autoproclamé se réduire comme peau de chagrin, sous le coup de multiples offensives dans ces deux pays voisins. Déclenché en 2011, le conflit en Syrie s’est complexifié au fil des ans avec l’implication de pays étrangers et de groupes jihadistes. Il a fait plus de 360 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.