Au moins 35 civils ont été tués dimanche dans le nord de la Syrie par des bombardements de l’armée turque au cinquième jour de son offensive visant à la fois les jihadistes et les Kurdes.
Les tirs d’artillerie et les frappes aériennes menés par la Turquie dans le cadre de l’opération « Bouclier de l’Euphrate » se concentrent sur la zone au sud de Jarablos, ex-fief de Daech proche de la frontière turque. Cette localité a été la première à tomber aux mains de rebelles soutenus par Ankara.
Ces bombardements ont tué dimanche matin « au moins 20 civils » et blessé « 50 autres » dans le village de Jeb el-Koussa, a rapporté Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Par ailleurs, « 15 civils ont péri et 25 ont été blessés, la plupart grièvement, dans des bombardements turcs près du village d’al-Amarné », également au sud de Jarablos.
Ces morts civiles sont, toujours selon l’OSDH, les premières depuis le début mercredi de l’opération turque visant à chasser Daech de sa frontière et à stopper la progression des autonomistes kurdes.
Un porte-parole de l’administration semi-autonome instaurée par les Kurdes en Syrie depuis 2012 à la faveur de la guerre a pour sa part donné un bilan de « 75 morts » dans les deux villages.
De son côté, l’armée turque a annoncé avoir tué 25 « terroristes » kurdes dans le nord de la Syrie.
AFP