L’aéroport d’Alep, dans le nord de la Syrie, a été touché mercredi à l’aube par une frappe israélienne qui a provoqué des dégâts matériels, pour la deuxième fois depuis le début du mois, a indiqué le ministère syrien de la Défense.
L’aéroport a notamment servi à acheminer l’aide humanitaire internationale vers Alep, durement frappée par le séisme qui a dévasté le 6 février plusieurs régions de Syrie et de Turquie, pays voisin.
« Vers 3h55 (00h55 GMT), l’ennemi israélien a mené une agression aérienne avec plusieurs missiles depuis la Méditerranée, à l’ouest de Lattaquié, ciblant l’aéroport international d’Alep », a ajouté le ministère de la Défense. Le ministère a cité une source militaire faisant état de dégâts matériels, sans évoquer de victimes.
Les premiers constats ont « révélé des dégâts matériels dans l’enceinte de l’aéroport », a déclaré à l’AFP Souleiman Khalil, qui n’a pas précisé s’il avait été mis hors-service. « Des avions israéliens ont ciblé l’intérieur de l’aéroport international d’Alep et un dépôt d’armes appartenant à des milices iraniennes à proximité de l’aéroport, le détruisant complètement », a indiqué de son côté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
C’est la deuxième fois que l’aéroport d’Alep est visé par Israël en mars, le dernier raid du genre ayant fait trois morts le 7 mars et mis l’aéroport hors-service, selon l’OSDH, basé au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.
Des centaines de frappes en Syrie
Plus de 80 avions chargés d’aide humanitaire ont atterri dans cet aéroport depuis le séisme, qui a fait près de 6.000 morts en Syrie, selon le ministère des Transports.
L’aéroport d’Alep, le deuxième plus important du pays, était déjà resté fermé trois jours après une frappe israélienne en septembre, selon des sources officielles.
Ces dernières années, Israël a mené des centaines de frappes aériennes en Syrie, ciblant des positions du régime ainsi que des forces iraniennes et du Hezbollah libanais, alliés de Damas et ennemis jurés d’Israël.
Israël, voisin de la Syrie, commente rarement les frappes au cas par cas, mais dit vouloir empêcher l’Iran de s’implanter à ses portes.