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Syrie : la cité antique de Palmyre retombe entre les mains des jihadistes


Les jihadistes ont lancé une offensive dimanche pour reprendre la cité antique de laquelle ils avaient été chassés. (photos AP)

Les jihadistes de Daech ont repris dimanche la ville antique de Palmyre, après s’en être retirés à l’aube à la suite de violents raids de l’aviation russe, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Les jihadistes « ont repris la citadelle et un quartier au nord de la ville », selon l’OSDH. Daech s’était emparé du château-fort le 23 mai 2015 et y avait hissé son drapeau avant d’en être chassé le 25 mars dernier. Le château a été construit par les Mamelouks au XIIIè siècle sur la colline qui surplombe le célèbre site antique. Les jihadistes font preuve d’une grande mobilité qui les rend capable de lancer des attaques puis de se retirer rapidement, surtout dans des zones désertiques comme la région de Palmyre. C’est ainsi que, durant la nuit de samedi à dimanche, « des violents raids de l’aviation russe les avaient contraints à se retirer à l’aube, quelques heures après leur entrée » dans la cité antique.

Mideast Syria Islamic State

Le ministère russe de la Défense avait précisé dimanche matin que les avions-bombardiers russes avaient mené 64 raids dans la nuit « contre des positions, des convois et des regroupements » de membres de Daech.  Le groupe avait pris le contrôle de Palmyre en mai 2015 et en avait été chassé en mars dernier par le régime avec l’aide de la Russie. Il a lancé jeudi une nouvelle offensive sur cette ville classée au patrimoine mondial de l’Humanité et s’était emparé samedi de la majeure partie de la ville antique, située dans le centre de la Syrie.

Le retour de Daech à Palmyre intervient alors que l’armée du régime resserrait l’étau sur les rebelles assiégés à Alep-Est, qu’elle contrôle désormais à 85%. L’Assemblée générale de l’ONU a demandé vendredi un cessez-le-feu immédiat à Alep tandis que Washington qualifiait de « crimes de guerre » l’offensive du régime syrien.

Le Quotidien/AFP