Des premières opérations sont en cours pour isoler Raqqa, bastion de Daech en Syrie, en vue d’un assaut sur la ville, a déclaré dimanche un responsable américain.
« Nous allons dans un premier temps nous efforcer d’isoler Raqqa afin de préparer un assaut pour libérer la ville », a précisé ce responsable sous condition d’anonymat.
La force arabo-kurde soutenue par les États-Unis a annoncé le lancement dimanche d’une offensive mobilisant 30 000 combattants pour reprendre la ville, capitale de facto de l’État islamique (Daech) en Syrie. « La grande bataille pour la libération de Raqqa et de sa province a commencé », a annoncé Jihan Cheikh Ahmad, une porte-parole de l’offensive, à Aïn Issa, la ville la plus proche de Raqqa, située à une cinquantaine de km au sud.
Cette opération baptisée « Colère de l’Euphrate » a débuté sur le terrain samedi soir. Des dizaines de combattants armés ont été vus à bord de véhicules se dirigeant vers le front. « Raqqa sera libéré grâce à ses fils et ses factions arabes, kurdes et turkmènes, des héros combattant sous la bannière des Forces démocratiques syriennes (FDS), avec la participation active des Unités de protection du peuple kurde en coordination avec la coalition internationale » dirigée par les États-Unis, indique le communiqué.
Cette annonce très attendue intervient au moment où une vaste opération est en cours pour déloger Daech de son bastion de Mossoul en Irak. Talal Sello, porte-parole des FDS basé à Hassaké a affirmé que l’opération allait se dérouler « en deux étapes : libérer la province de Raqqa pour isoler la ville, puis contrôler la ville ». « La coalition a fourni une première livraison d’arsenal et d’équipements, dont des armes anti-char », a-t-il ajouté. Mais, a-t-il averti, « la bataille ne sera pas facile et a besoin d’opérations précises et prudentes. L’EI défendra son bastion car il sait que la perte de Raqqa signifie sa fin en Syrie ».
Le Quotidien/AFP