Un raid aérien ayant touché une clinique dans la partie rebelle de la métropole syrienne d’Alep, blessant plusieurs personnes et endommageant sévèrement le bâtiment.
Ce raid intervient plus de 24 heures après un bombardement aérien sur un hôpital soutenu par MSF dans la partie rebelle, qui a fait des dizaines de morts parmi lesquels des enfants et des médecins dont le dernier pédiatre de la ville.
La clinique touchée se situe à Marjé, un quartier de l’est de la deuxième ville de Syrie tenu par la rébellion, et dispensait des services médicaux depuis cinq ans.
Plus de 200 civils ont péri en une semaine depuis le 22 avril, dans les secteurs loyalistes et rebelles d’Alep, une flambée de violences qui a mis à mal la trêve entre régime et rebelles en vigueur depuis fin février.
Le docteur Mohammad Wassim Maaz s’était donné pour mission de sauver les enfants avant que la mort ne le happe à son tour. Barbe noire bien taillée, regard perçant, corps rond et doté d’un solide sens de l’humour, le docteur Maaz « était considéré comme le meilleur pédiatre et en tout cas un des derniers à être resté dans cet enfer », ont confié ses collègues.
Seuls ses yeux cernés laissaient entrevoir l’immense fatigue de celui qui, jour après jour, sans relâche, tentait de sauver les enfants malades ou blessés par les bombardements du régime sur les quartiers tenus par les rebelles.