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Sur la côte belge, chaque voiture venant de France est contrôlée


La police belge contrôle systématiquement les véhicules venant de France. (photo AFP)

La police belge procédait mercredi à un contrôle systématique des véhicules venant de France dans la localité frontalière de La Panne (nord-ouest), pour faire face à un éventuel afflux de migrants quittant la « Jungle » de Calais.

Sur la « Duinkerkekeiweg », la route nationale reliant la ville française de Dunkerque, à une dizaine de kilomètres plus à l’ouest, à la Belgique, deux fourgonnettes de la police ont pris place de part et d’autre de la route. Trois policiers arrêtent les véhicules, voitures et camions, et inspectent rapidement le coffre, avant de les laisser repartir vers la Belgique.

Un petit kilomètre plus loin, sur une autre route, le même scénario se répète. Deux policières à cheval font des aller-retours entre les deux points de contrôle. « C’est plus pour rassurer les gens qu’autre chose. Les migrants qui veulent passer, on ne les empêchera pas », estime Dominique, dit « Bouba », un artisan en salle-de-bains de 55 ans originaire du Touquet (France) et venu « manger un bout et acheter du tabac » en Belgique.

La Belgique a annoncé mardi le rétablissement provisoire de contrôles à sa frontière avec la France afin de pallier tout afflux de migrants quittant la « Jungle » de Calais, vaste camp situé à une quinzaine de kilomètres de l’entrée française du tunnel sous la Manche. « On a informé la Commission européenne qu’on va temporairement déroger à Schengen » –les règles de l’espace de libre-circulation–, avait expliqué le ministre belge de l’Intérieur, Jan Jambon.

Depuis plusieurs semaines, les autorités belges craignent un afflux de migrants aux abords du grand port de Zeebruges, d’où partent des ferries pour la Grande-Bretagne. Les contrôles seront également renforcés dans cette zone portuaire, selon M. Jambon. « On veut éviter à tout prix des camps de tentes +à la Calais+ en Belgique. C’est une question de maintien de l’ordre », a déclaré M. Jambon.

« On doit éviter tout impact économique à la Côte et au port de Zeebruges », a-t-il martelé. Les milliers d’occupants des abris de fortune de ce camp, qui jouxte la rocade portuaire sur laquelle circulent les camions en partance pour les ferries, ont toutefois obtenu un répit, le temps que la justice française rende sa décision sur la légalité de l’opération, probablement mercredi ou jeudi.

Le Quotidien / AFP