La Suisse a annoncé vendredi un durcissement des conditions d’entrée sur son territoire, rendant obligatoire la présentation d’un test négatif au Covid pour toutes les personnes non vaccinées.
La mesure entrera en vigueur dès lundi prochain. Le Conseil fédéral (gouvernement) entend prévenir une augmentation du nombre d’infections.
« Toutes les personnes non vaccinées ou non guéries doivent présenter un test négatif (antigénique ou PCR) à leur entrée en Suisse, quels que soient leur provenance et le moyen de transport utilisé », a expliqué l’Office fédéral de la Santé dans un communiqué.
Après quatre à sept jours en Suisse, elles devront effectuer à leurs frais un deuxième test dont le résultat devra être transmis aux autorités.
Les personnes vaccinées ou guéries disposant d’un certificat Covid ou d’une autre preuve valable de vaccination ou de guérison ne seront pas tenues de se faire dépister.
Toutes les personnes entrant en Suisse – vaccinées, guéries ou testées négatives – devront remplir un formulaire d’entrée, qui permettra par la suite aux autorités d’effectuer des contrôles aléatoires.
Frontaliers et moins de 16 ans exemptés
Qui enfreindra ces règles encourra une amende de 200 francs suisses (183 euros) en cas d’entrée sans certificat de test et de 100 francs en cas de formulaire non rempli.
Les frontaliers et les jeunes de moins de 16 ans sont dispensés de l’obligation de présenter un test.
Face à une pandémie qui continue de remplir les hôpitaux et les lits de soins intensifs et un taux de vaccination insuffisant, avec seulement 53,31% de personnes entièrement vaccinées, la Suisse a étendu cette l’obligation de pass sanitaire pour entrer au restaurant ou dans un bar, mais aussi pour voir une exposition, un film ou un événement sportif en intérieur.
Ces mesures sont impopulaires auprès d’une partie de la population, et les manifestations – pourtant rares en Suisse – se multiplient.
Jeudi soir, un cortège des opposants au pass sanitaire et aux mesures anti-Covid, non autorisé, a réuni entre 3.000 et 4.000 personnes à Berne, la capitale.
Alors que certains tentaient de secouer le grillage dressé pour protéger le Palais fédéral, siège du gouvernement et du parlement, la police a eu recours à un canon à eau, et elle a fait usage de balles en caoutchouc et gaz irritant, a rapporté l’agence de presse suisse ATS.
« Tout ce qui est acte violent est condamné sans restriction », a déclaré à ce sujet le président suisse Guy Parmelin en conférence de presse.
AFP/LQ