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Sommet européen : Bettel pose ses conditions


Xavier Bettel à son arrivée au sommet européen à Bruxelles, ce jeudi 17 décembre. (photo AFP)

Le dernier sommet européen organisé dans le cadre de la présidence luxembourgeoise s’est ouvert jeudi après-midi à Bruxelles. Le Premier ministre, Xavier Bettel, s’est clairement positionné avant le début des débats sur la crise migratoire et le Brexit.

C’est un ordre du jour chargé qui attend les 28 chefs d’État et de gouvernement lors du sommet européen de ce jeudi et vendredi. Avec le suivi sur la crise migratoire mais aussi les revendications du Royaume-Uni pour éviter une sortie de l’UE (Brexit), les sujets qui divisent ne manquent pas. C’est pourquoi le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, a insisté dès son arrivée à Bruxelles sur l’importance de rester unis.

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En guise de préparation du sommet, le Luxembourg s’est retrouvé aux côtés de dix autres pays européens pour faire ensemble avec la Turquie le point sur la crise migratoire. « L’échange a été fructueux mais il ne s’agissait pas de prendre des engagements dans ce cercle restreint. Cela doit se faire à 28 », a insisté Xavier Bettel. Le chef du gouvernement luxembourgeois se dit prêt à accepter la réinstallation de réfugiés présents en Turquie à condition que les règles de jeu établies soient respectées. « La migration contrôlée doit prendre le dessus sur la migration non contrôlée », a indiqué le Premier ministre.

Dans ce même contexte, Xavier Bettel est également favorable aux nouvelles mesures proposées par la Commission européenne pour mieux contrôler les frontières extérieures de l’UE. « On se trouve dans une situation exceptionnelle dans laquelle on doit pouvoir discuter de mesures exceptionnelles. L’objectif n’est pas d’enlever de la souveraineté aux États concernés. Mais il ne suffit pas de constater que les contrôles ne fonctionnent pas comme ils le devraient. Il faut aussi prendre des mesures », commente le Premier ministre.

Après avoir bouclé les questions liées à la crise migratoire, les 28 chefs d’État et de gouvernement vont se pencher une première fois sur les revendications du Royaume-Uni qui menace de quitter l’UE. Le Premier ministre britannique, David Cameron, a réclamé des engagements clairs. Pour Xavier Bettel, il existe cependant des « lignes rouges qui ne doivent pas être franchies ». « On ne pourra pas prendre des engagements qui sont contraires aux traités européens. Il faut pouvoir discuter de tout, mais je ne pense pas que beaucoup de pays seront prêts à limiter les valeurs sur lesquelles repose l’UE », a insisté le Premier ministre luxembourgeois.

De notre envoyé spécial à Bruxelles, David Marques