Le Premier ministre luxembourgeois veut croire à des solutions pour résoudre la crise migratoire et pour écarter le scénario d’un Brexit.
Le premier jour du sommet européen s’est terminé sur le coup de minuit. Avec la crise migratoire et les revendications du Royaume-Uni pour son maintien dans l’UE, l’ordre du jour était chargé. Mais en fin de compte, le Premier ministre, Xavier Bettel, a tiré un bilan intermédiaire plutôt positif des discussions.
Premier point de satisfaction : le constat partagé par les 28 que les mesures prises pour mieux gérer les importants flux migratoires sont encore largement défaillants. « Je suis frustré qu’on n’avance pas, mais pour la première fois, les conclusions du sommet font référence aux déficiences qui existent encore. Il faut se donner sans plus attendre des moyens supplémentaires sans quoi on va aller droit dans le mur », a souligné le Premier ministre à la sortie de la réunion.
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Les chiffres le prouvent : il est grand temps de passer des paroles aux actes. Sur les 160 000 migrants prévus, seuls 184 ont jusqu’à présent quitté la Grèce et l’Italie pour trouver refuge dans un autre pays-membre de l’UE. Mieux contrôler les frontières extérieures, rendre plus efficace le fonctionnement des « hotspots » (centres d’enregistrement pour réfugiés) et une meilleure organisation des mécanismes de relocalisation et de réinstallation font ainsi partie des priorités majeures.
Les revendications britanniques pour rester dans l’UE ont constitué l’autre chantier majeur de jeudi. Pour Xavier Bettel, un premier pas a été réalisé. « Il existe une ouverture de chaque côté pour tenter de trouver une solution équitable », constate le Premier ministre, pour qui il est clair que « personne n’a rien gagné si le Royaume-Uni quitte l’Union européenne. Je pense que le message est passé ».
Le sommet européen se poursuit ce vendredi avec les débats sur l’union économique et monétaire ainsi que l’union énergétique. Il devrait s’achever en début d’après-midi clôturant en même temps la présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE.
De notre envoyé spécial à Bruxelles, David Marques