Au moins cinq personnes ont été tuées et une dizaine blessées dimanche dans l’attaque d’un hôtel de Mogadiscio fréquenté par des responsables gouvernementaux, a indiqué un responsable de sécurité du gouvernement somalien.
« Il y a encore des tirs sporadiques dans l’hôtel, et selon les premières informations reçues, il y a 5 morts et plus de 10 blessés », selon ce responsable. Il a ajouté que « le bilan des morts » pouvait encore augmenter car l’explosion qui a précédé l’attaque de l’établissement par des hommes armés « a été massive » et il y a « des otages dans l’hôtel ». « Il y a eu l’explosion d’une voiture piégée ciblant l’hôtel Elite sur la plage du Lido » et « il y a des coups de feu importants à l’intérieur de l’hôtel », avait auparavant déclaré Adan Ibrahim, officier de police dans la zone.
Des témoins ont confirmé que l’attaque de l’hôtel Elite avait débuté par une forte explosion et qu’ensuite des gens fuyaient en courant le secteur de l’établissement où des coups de feu étaient entendus. « L’explosion a été très forte et j’ai vu de la fumée dans la zone, c’est le chaos et les gens fuient les bâtiments alentour », selon l’un d’eux.
Suspected Al-Shabab fighters are reportedly attack Elite Hotel, near Lido Beach in Mogadishu, Somalia.
They are fighting inside the Hotel.
Stay low!?? Somalie : Attaque dun commando d al shabab en cours à l’hôtel Elite de la plage du Lido à Mogadisciopic.twitter.com/yfeZE9fQY5
— Harry Boone (@towersight) August 16, 2020
La marque des shebab
Ce type d’opération porte la marque de celles habituellement menées par les jihadistes shebab dans la capitale somalienne.
Lundi, au moins quatre personnes avaient été tuées dans des échanges de coups de feu à l’intérieur de la prison centrale de Mogadiscio après que des prisonniers ont réussi à s’emparer d’armes détenues par leurs gardiens. Tous les prisonniers impliqués dans l’incident étaient des islamistes radicaux shebab, dont certains purgeaient une peine de prison à perpétuité, a affirmé un responsable de la police.
Chassés de la capitale somalienne en 2011, les shebab ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils. Affiliés à Al-Qaïda, ils ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20 000 hommes de la force de l’Union africaine en Somalie.
LQ/AFP