Édouard Philippe a promis lundi que « le quotidien des personnels soignants » à l’hôpital changerait « dans les tout prochains mois » en précisant que la question du temps de travail n’était « pas un tabou » et en réaffirmant que la revalorisation des salaires serait « significative ».
« Ce que je crois, c’est que la crise exige de nous, non pas de changer de cap, mais de changer de rythme », a insisté le Premier ministre en ouvrant lundi le « Ségur de la santé ». Il a souligné que « cette concertation générale » entre gouvernement et partenaires sociaux déboucherait sur des décisions « en juillet ».
Plaidant pour des « changements radicaux », « rapides », « assumés », s’appuyant sur des « moyens nouveaux », Édouard Philippe a jugé nécessaire « de garder intacte » la « motivation » des professionnels de santé, mis à l’épreuve par la crise du coronavirus. La « reconnaissance » envers les soignants, « elle est immense dans notre pays, et elle se traduira, le président l’a dit, dans les rémunérations. Sur ce point, je le dis sans ambiguïté, la revalorisation sera significative », a assuré Édouard Philippe, en saluant la résistance du système de santé dont les Français peuvent être « fiers ».
Le temps de travail à l’étude
Dans le sillage du ministre de la Santé Olivier Véran, Édouard Philippe a également estimé que la question du temps de travail à l’hôpital public « n’est pas un tabou ». « Le maître-mot sera celui du pragmatisme. Je ne préjuge pas ici du résultat des discussions qui se tiendront dans les prochains jours, mais j’ai dit qu’il fallait lever les contraintes de toute nature. Le temps de travail doit être regardé de la même façon », a encore souligné le chef du gouvernement.
Édouard Philippe a fixé cinq axes pour la concertation, qui se déroule sous l’égide de l’ancienne dirigeante de la CFDT Nicole Notat : « reconnaissance pour nos soignants »; « investissement massif »; « agilité retrouvée »; « organisation territoriale »; « modernisation par le numérique ».
AFP/LQ