Un membre de la coalition au pouvoir en Slovénie a claqué vendredi la porte du gouvernement pour dénoncer une « orbanisation » de ce pays sous couvert de lutte contre la pandémie de coronavirus.
Le ministre de la santé Tomaz Gantar, qui représente l’une des quatre formations de la coalition, DESUS, a démissionné en accusant le Premier ministre populiste Janez Jansa d’utiliser la lutte contre l’épidémie pour affaiblir les contre-pouvoirs.
« Nous ne voulons pas d’une orbanisation de l’Etat ou de l’introduction d’un système autocratique », avait déclaré dès jeudi le chef du parti DESUS représentant les retraités, Karl Erjavec.
Viktor Orban, l’allié hongrois du Premier ministre slovène, est régulièrement accusé par les organisations internationales et ses partenaires européens de bafouer la démocratie.
Janez Jansa a déclaré vouloir occuper temporairement le poste de ministre laissé vacant.
Il a suspendu début décembre le financement de l’Agence de presse STA, accusée d’être partiale dans sa couverture de la gestion de la pandémie par l’exécutif.
Suite au départ du parti DESUS, qui réclamait des restrictions plus strictes pour endiguer le coronavirus, la coalition de Janez Jansa ne dispose plus que d’une mince majorité au parlement, avec 47 sièges sur 90.
La Slovénie, qui compte 2 millions d’habitants, avait enregistré vendredi 2.270 décès imputés à la maladie Covid-19.
AFP