Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a assuré mercredi que son pays agissait avec « une transparence absolue » dans l’enquête sur le crash de l’avion russe, en effectuant une visite à Charm el-Cheikh.
Sissi a également regretté que des pays aient anticipé les résultats de l’enquête en cours en privilégiant la piste d’un acte terroriste pour expliquer le crash de l’avion qui s’est écrasé dans le Sinaï avec 224 personnes à bord le 31 octobre.
« J’aurais souhaité que personne n’anticipe les résultats de l’enquête. Mais nous travaillerons dans cette affaire avec une transparence absolue », a déclaré le président Sissi. Douze jours après le drame, il a effectué une visite surprise dans le hall de l’aéroport de Charm el-Cheikh, à l’heure où des centaines de touristes, majoritairement russes et britanniques, attendaient pour prendre leur avion et rentrer dans leur pays. Des dizaines de milliers de vacanciers ont été rapatriés ces derniers jours après que leurs pays respectifs ont décidé de suspendre leurs vols vers la cité balnéaire, d’où était parti l’avion russe.
« L’Égypte fait face à de très grandes pressions (…) Mais nous envoyons un message aux investisseurs de Charm el-Cheikh et de Hurghada : nous sommes avec vous », a poursuivi le chef de l’État. Le crash de l’Airbus porte un coup très dur au tourisme égyptien, déjà affecté par des années d’instabilité depuis la révolte populaire qui a fait tomber l’ex-président Hosni Moubarak en 2011, suivie par des années de violences et d’instabilité.
A la suite du crash, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont rapidement évoqué l’hypothèse de l’explosion d’une bombe à bord de l’avion. La branche égyptienne du groupe jihadiste État islamique a affirmé avoir abattu l’avion, mais sans apporter de preuves.
AFP